Qu’est-ce que l’Inclusion financière ? Quelle est sa situation au Burkina Faso ? Quels sont ses objectifs ? Les professionnels des médias ont eu droit à un atelier de formation et de sensibilisation sur la question, le lundi 5 au mardi 6 septembre 2022 à Manga, dans le Centre-sud, sous l’égide du Projet d’Appui à l’Inclusion financière et l’Accès au Financement des petites et moyennes Entreprises (PAIF-PME).
« La possibilité pour les individus et les entreprises d’accéder à moindre coût à toute une gamme de produits et services financiers utiles et adaptés à leur besoin (transactions, paiement, épargne, crédit et assurance…) », c’est ainsi que Ludovic Ousmane W. Kiemtoré a défini l’Inclusion financière. Pour ce spécialiste de l’inclusion financière, ce concept vise à sortir ceux qui évoluent dans l’informel pour aller vers le formel en vue de bénéficier de certains services.
Dans les détails, M. Kiemtoré a expliqué que l’inclusion financière vise à « favoriser l’ouverture d’un compte bancaire par tous les adultes, favoriser la formalisation des acteurs économiques et rendre accessible les produits et services financiers à tous. »
C’est pour atteindre ces objectifs que le Burkina Faso a mis en place la Stratégie nationale de la Finance inclusive (SNFI) par arrêté, le 23 avril 2019. L’intention globale de la SNFI est « d’accroître d’ici à 2023, à 75% la proportion de la population adulte burkinabè ayant accès et utilisant des produits et services financiers abordables et adaptés. »
A travers la SNFI, il s’est agi de relever les défis d’ « améliorer la fourniture du crédit; promouvoir l’implémentation de la finance digitale; améliorer la disponibilité du financement agricole; améliorer les options de couverture de risques et renforcer les politiques, la réglementation et la supervision. »
C’est là qu’intervient le PAIF-PME, pour aider l’Etat burkinabè à réussir le pari du projet dont l’objectif de développement est d’accroitre l’accès aux services financiers numériques et faciliter l’accès au crédit pour des bénéficiaires ciblés : les particuliers, les agriculteurs, les femmes et les PME… Il s’agit également d’inclure plus de personnes dans le secteur financier « en encourageant l’utilisation de comptes de transactions simples pour recevoir et envoyer des paiements en provenance ou à destination du gouvernement et pour effectuer des transactions avec des IMF ; soutenir des activités visant à renforcer les capacités institutionnelles et assainir le secteur de la microfinance afin d’élargir la portée des services financiers ; soutenir la mise en place d’une GPP et le renforcement des services de développement des Entreprises (SDE) et des solutions technologiques financières… »
A l’issue de la formation, les journalistes ont salué l’initiative du PAIF-PME, qui leur a permis d’avoir un aperçu sur la notion d’inclusion financière. La trentaine de journalistes participants s’est même montrée ouverte à des collaborations avec le PAIF-PME pour la rédaction d’articles sur la question de l’inclusion financière, afin de la faire comprendre aux populations.
Le Coordonnateur national du PAIF-PME, Kaongo Wilfried Séraphin Kientega s’est dit satisfait non seulement de la mobilisation de la presse, mais aussi de l’atteinte des objectifs de l’atelier. Il a salué le « grand intérêt » que les participants ont manifesté pendant la formation.
« Après avoir compris exactement ce que nous faisons au niveau du projet, cela vous permettra désormais de pouvoir nous accompagner », a lancé le Coordonnateur du PAIF-PME aux journalistes, promettant de rester en contact avec la presse pour diffuser la bonne information sur l’inclusion financière.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf