« Aucune des conditions préalables à un accord [avec Kiev] n’est remplie », a indiqué Dmitri Peskov au micro la chaîne Russie 1, répondant à une question sur les chances d’aboutir à un compromis.
« Il n’existe aucune base de dialogue, même fragile », a de surcroît précisé le porte-parole du Kremlin, expliquant cette situation par le refus du gouvernement ukrainien et par l’interdiction de principe opposée à toute négociation par les « maîtres [d’outre-atlantique] ».
Peskov a, en outre, tancé la stratégie de Washington et Londres : « contenir notre pays est une constante absolue de la politique américaine et britannique ».
Fin mai 2023, par la voix du vice ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galuzin cité par l’agence TASS, la diplomatie russe posait comme conditions l’arrêt des combats, mais aussi que l’Ukraine renonce à entrer dans l’OTAN et l’Union européenne et revienne à un statut neutre et, enfin, protège les droits des citoyens russophones.
Le conseiller du président ukrainien Mykhaïlo Podoliak a critiqué en retour sur Twitter « l’incapacité factuelle et légale du leadership russe » et exigé le retrait immédiat des troupes russes, la reconnaissance de la souveraineté des Etats post-soviétiques, la création d’une zone démilitarisée sur le territoire russe et la diminution du nombre de missiles de longue portée. Il a également appelé à la réunion d’une conférence internationale dédiée au contrôle de l’arsenal nucléaire russe et à des « réparations » établies juridiquement, comprenant notamment le versement au profit de l’Ukraine d’actifs russes placés à l’étranger.
Quant à la déclaration de Dmitri Peskov, elle intervient à la veille de la première réunion à Paris du « Triangle de Weimar », réunissant les dirigeants français, allemand et polonais dans le but de coordonner l’aide militaire à l’Ukraine et d’envisager, pour le pays, des garanties de sécurité.
Ces derniers jours, l’Ukraine, appuyée par des blindés et chars massivement livrés par l’Occident a lancé une contre-offensive dans le but de repousser les troupes de Vladimir Poutine. Jusque là cette contre-offensive piétine.
Minute.bf avec RT France