Le médiateur du Faso, Fatimata Sanou Touré, a remis, ce lundi 12 juin 2023, les rapports d’activités des années 2021 et 2022 de son institution au Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela.
C’est une prescription légale de la loi organique n⁰ 017-2013/AN du 16 mai 2013 portant attribution, organisation et fonctionnement du Médiateur du Faso qui a été respectée ce lundi par Mme le médiateur du Faso. En effet, cette loi dispose que chaque année, le Médiateur du Faso établit un rapport d’activités qu’il transmet au Président du Faso, au Chef du gouvernement et au Président de l’Assemblée nationale.
Sur le plan du traitement des dossiers de réclamation, le rapport d’activité de l’année 2021 fait état de 6 286 plaignants dont 3 174 hommes et 1 699 femmes qui ont soumis auprès de l’Institution, 746 réclamations.
L’instruction de ces différents dossiers a permis de clore 137 dossiers au 31 décembre 2021, tandis que 609 sont toujours en cours de traitement, selon Mme Sanou Touré. Elle a ajouté que sur 289 interpellations faites par le Médiateur du Faso, les structures mises en cause ont réagi 191 fois, soit un taux global de réaction de 66,1%.
Mieux, du rapport, il ressort que six (06) dossiers de plaidoyers ont été traités au nombre desquels « le plaidoyer pour le renforcement de la lutte contre le terrorisme, le plaidoyer pour la réouverture du lycée Philippe Zinda Kabore, le plaidoyer pour le soutien aux veuves et orphelins des forces de défense et de sécurité (fds) tombées sur le théâtre des opérations de lutte contre le terrorisme, celui pour l’application de l’arrêté portant promotion et valorisation du Faso dan fani au Burkina Faso suivi du plaidoyer pour l’allègement de la situation de la vie chère au Burkina Faso et le plaidoyer pour la réfection du Lycée Nelson Mandela« .
En terme de bilan de traitement des dossiers de réclamation pour l’année 2022, Mme Sanou a indiqué dans son rapport que son institution a enregistré 11 033 plaignants dont 2 378 hommes, 730 femmes et des groupes constitués de 7 866 personnes dont le genre n’a pu être déterminé. Ces plaignants ont soumis, à l’en croire, 840 dossiers de réclamation. Après instruction, 211 dossiers ont été clos au 31 décembre 2022 et 629 sont toujours en attente de suite de l’Administration, des réclamants ou en instruction.
Sur 301 interpellations faites par le Médiateur du Faso, Fatima Sanou Touré a ajouté que les structures mises en cause ont réagi 157 fois, soit un taux global de réaction de 52,2%. « Ce taux est en baisse de 14 points par rapport au taux de 2021 et fait partie des plus faibles taux de réaction dans l’histoire de l’Institution », a-t-elle précisé.
Dans le domaine de l’autosaisine et du plaidoyer, les actions du Médiateur du Faso ont essentiellement porté sur des dossiers tels que « la crise au sein de l’Université Nazi BONI de Bobo-Dioulasso ; la crise suite au projet de restauration du minaret de la grande mosquée de Dioulassoba ; le plaidoyer pour la construction et l’entretien de latrines publiques dans les grandes villes du Burkina Faso et le plaidoyer pour le maintien de la Caisse des Dépôts et Consignations du Burkina Faso« .
En terme d’exécution des activités phares de 2022, Mme le médiateur du Faso s’est particulièrement satisfaite de la tenue à Ouagadougou, de la 6ème Assemblée générale de l’Association des Médiateurs des Pays membres de l’espace UEMOA (AMP-UEMOA), couplée d’une Conférence sur le thème « le Médiateur de la République à l’épreuve des défis majeurs de l’espace UEMOA », la tenue d’audiences foraines dans neuf (09) chefs-lieux de régions et de provinces; la tenue d’une rencontre avec l’unité de gestion du programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement (PAEA), suivi de la tenue d’une rencontre avec les Délégués Régionaux du Médiateur du Faso. A cela s’ajoute une rencontre avec les correspondants du Médiateur du Faso dans les administrations publiques.
L’institution a aussi contribué aux dires de sa première responsable, au renforcement de la confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité (FDS et à la mise en œuvres d’actions de solidarité en faveur des personnes déplacées internes et vulnérables.
Jean-François SOME (Stagiaire)
Minute.bf