Les braquages sont devenus légion dans les grandes villes du Burkina notamment Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Il ne peut désormais se passer un jour sans que l’on entende parler de braquages à Ouagadougou où à Bobo-Dioulasso. Malheureusement, ces braqueurs font de nombreuses victimes. Les plus chanceux se sont vu dépouiller de tous leurs biens, les moins chanceux, eux, ont perdu la vie lors des opérations de ces braqueurs.
On se souvient du Braquage sur l’avenue HHouari Boumédiènne de Ouagadougou où les braqueurs ont dépouillé un commerce de près de 22 millions de franc CFA. Fort heureusement ces braqueurs ont été, après enquête, arrêtés.
Aussi, la police nationale, suite aux investigations, a saisi des mains de ces malfrats une kalachnikov avec deux chargeurs, 5 pistolets automatiques, des balles, 2 paires de chaussures de sécurité, une somme de 4 millions, 13 motos, un lot de chaussures, deux ordinateurs portables, 5 clés USB et plusieurs pièces de machine à sous.
Ces braqueurs, il faut le préciser utilisent toutes les armes de nuisance qui sont à leur portée allant des armes blanches aux armes de guerres.
Cette prolifération dangéreuse des braquages inquiète plus d’un. Les braqueurs semblent ne plus s’inquiéter des forces de répression du grand banditisme telle la police et la gendarmerie. Ils écument tranquillement les boutiques les commerces les stations de pompage de carburant, etc.
Qu’est-ce qui explique cette prolifération des braquages?
La délinquance juvénile est consécutive à l’augmentation de la population sans pour autant que des emplois pour les jeunes ne soient créés. Elle est également consécutive à une mauvaise éducation familiale et sociale. Dans le cas précis du Burkina, on peut sans se tromper dire que la prolifération des braquages a été favorisée voire catalyser par l’augmentation de la circulation des armes légères et de petits calibres dans le pays depuis maintenant 10 ans.
En effet, la radiation de l’armée des militaires qui ont mutiné en 2011, le démantèlement et le « mauvais » désarmement de l’ex Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), l’avènement du terrorisme ont contribué à augmenter le grand banditisme avec la prolifération d’armes de guerres de petits calibres.
La police de proximité et les patrouilles déployées sur le terrain semblent ne pas être efficaces. Il va falloir repenser la stratégie pour mieux sécuriser les grandes villes. Il faut le dire, ces scènes de braquages digne des films western perturbent fortement la quiétude de Ouaga la belle et nuisent aux affaires. On se souvient de l’agression de l’ambassadeur du Maroc au Burkina qui a fait grand bruit.
Le Burkina gagnerait à se doter d’une politique structurelle et conjoncturelle face à cette forme de menaces qui a la peau dur. S’il le faut il faudrait multiplier les vidéos de surveillance dans les artères de la ville, davantage associer les populations aux stratégies de sécurité intérieure.
Minute.bf