L’opposant gabonais, Albert Ondo Ossa, a déclaré hier jeudi 31 août 2023, que la prise de pouvoir des militaires dans son pays était une « révolution de palais » qui maintient en place le système Bongo.
« Ce n’est pas un coup d’État, c’est une révolution de palais », a fustigé selon l’Agence France-Presse (AFP), l’opposant gabonais Albert Ondo Ossa, pour qualifier le renversement d’Ali Bongo mercredi par des militaires.
Pour lui, il faut situer les choses dans leur contexte. « Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo (…) Les Bongo ont trouvé qu’il fallait mettre Ali Bongo de côté pour poursuivre effectivement le système Bongo », a-t-il soutenu sur TV5 Monde avant de poursuivre: « ils ont mis en avant Oligui Nguema mais derrière lui, nous savons qui est là. C’est toujours le système Bongo qui continue. Oligui Nguema est un sous-fifre. Derrière lui, c’est le clan Bongo qui se maintient au pouvoir ».
Alors que la prestation de serment du nouvel homme fort du Gabon, le Général Brice Oligui Nguema, en tant que président d’une transition à la durée encore indéterminée, est prévue pour lundi, l’opposition exhorte les putschistes à reconnaître plutôt la « victoire » de son candidat à la présidentielle.
« Je demande aux militaires de revenir à l’ordre républicain. Ce sera entendu ou pas, mais je les observe (…) Le Gabon est au ras des pâquerettes. Il faut le redresser, et ce n’est pas les militaires qui pourront le redresser », a ajouté Albert Ondo Ossa, lançant un appel à la communauté internationale à agir.
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