Chaque établissement scolaire dispose d’un bureau de parents d’élèves qui collecte des frais APE. Si pour certains ces cotisations peuvent servir de bouffée d’oxygène pour la comptabilité des établissements, pour leurs détracteurs c’est une poule aux œufs d’or pour des membres du bureau APE qui l’utilisent à des fins égoïstes.
Des questions se posent dès lors sur le bien-fondé de ces associations de parents d’élèves et sur les frais de cotisations. A l’orée de la rentrée scolaire, nous avons rencontré la Directrice générale de l’Accès à l’Education Formelle, madame Rasmata OUEDRAOGO pour mieux cerner les contours de la question.
Institutionnalisées depuis 1956, les associations de parents d’élèves sont des partenaires indispensables à la bonne marche des établissements primaires et secondaires au Burkina Faso.
A en croire Madame OUEDRAOGO, il revient depuis quelques temps que des établissements privés procèdent à une hausse de frais d’APE conventionnellement fixés selon les textes, entre 3 000 F au primaire et 5 000 F au secondaire. Face à cette situation irrégulière, madame la DG-AEF a rappelé qu’il est du rôle de la faitière des associations des parents d’élèves de veiller au bon fonctionnement desdites associations selon les textes en vigueur et selon les consensus optés par les parents d’élèves.
La question est d’autant plus sensible dans les établissements privés car il s’agit d’associations civiles et cela requiert un consensus groupé. Elle a souhaité une communication entre les responsables des associations des parents d’élèves et les parents d’élèves eux-mêmes. « S’il existe des Etablissements qui fixent des frais de cotisations hors normes (7000 à…11000 francs, ceci résulte sûrement d’un déficit de communication de la part des faitières des associations des parents d’élèves(…) et nous allons travailler à le résoudre », a laissé entendre la Directrice Générale.
Quant au droit à l’éducation de l’enfant, Madame OUEDRAOGO est formelle à ce sujet. Le non-paiement des frais d’APE ne doit en aucun cas entraver le droit à l’éducation des enfants. « Aucun enfant ne doit être exclus de l’école pour non-paiement des frais de cotisation APE » a-t-elle souligné avec véhémence.
DCRP/MENAPLN
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