Le Président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Oumarou Sawadogo a présidé, le mardi 14 octobre 2025 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture du cours M.A pour les arbitres dames du Burkina Faso. Plusieurs experts de la FIFA sont présents pour renforcer les capacités d’une trentaine d’arbitres dames au profit du football burkinabè.
Cette session de cinq jours rassemble 25 arbitres dames soigneusement sélectionnées. L’objectif derrière cette session de formation est de forger non pas seulement des officielles de match, mais aussi des femmes d’exception, armées pour les plus grandes arènes du football mondial.
S’adressant directement à ces femmes en tenue d’arbitrage, le Président de la FBF, Oumarou Sawadogo a souligné le poids, mais aussi la beauté de leur engagement. « Vous avez une lourde responsabilité. Et surtout en tant que femme, si vous vous engagez dans ce milieu, vous êtes doublement responsable », a-t-il affirmé, reconnaissant le parcours souvent semé d’embûches.
Plutôt que de craindre la pression des matchs, Oumarou Sawadogo les a invitées à l’accepter et à en tirer des leçons. « Vous pouvez passer à côté d’un match, ça arrive. Mais acceptez les critiques. Faites les débriefing avec d’autres arbitres, des aînés », a-t-il conseillé.
Oumarou Sawadogo a exhorté les stagiaires à avoir des modèles, à observer les grands arbitres « qui ne courent pas, qui ont un bon sens de placement. Comme un gardien, ils sont au bon endroit et ils voient tout ».
Pour lui, l’ambition est claire. « Si vous n’êtes pas ambitieux, ne venez pas dans ce métier. Il faut que dans ce lot, il y ait des arbitres qui vont éclore, arbitrer des grands matchs partout », a-t-il souhaité.
Dans une exhortation, le Président de la FBF, a mis les arbitres dames en garde contre la tentation et a prêché l’intégrité. « Je vous encourage aussi à éviter la facilité, la corruption. Soyez fermes. Vous serez tentées, mais restez intègres. Même si on ne nous aime pas, les gens vont vous respecter », a-t-il insisté.
Jeanne Ayemou, experte de la FIFA, a insisté sur la nécessité d’une formation continue dans un domaine en perpétuelle évolution. « Dans l’arbitrage, il y a chaque jour des modifications. Alors, il faudrait à chaque fois faire des mises à jour », a-t-elle souligné.
L’objectif de ce stage est justement d’exposer ces jeunes arbitres, dont beaucoup vivent cette expérience pour la première fois, aux réalités de l’arbitrage moderne. « Il faut qu’elles sachent comment l’arbitrage moderne est appliqué dans les matchs », a-t-elle confié. Pour Mme Ayemou, « un arbitre complet, c’est un arbitre qui est physiquement prêt, comme au niveau des lois du jeu aussi ».
Selon Divine Evehe, expert FIFA, la pédagogique de cette formation repose sur la pratique. « La philosophie que nous voulons apporter, c’est de leur apprendre à s’exercer par la pratique », a-t-il affirmé. Que ce soit en salle ou sur le terrain, l’accent sera mis sur l’action concrète pour résoudre les problèmes, a-t-il ajouté.
Serge Ilboudo, Vice-président de la commission centrale des arbitres de la FBF, a rappelé que ce cours s’inscrit dans une stratégie globale de développement. « On ne peut pas développer les joueurs, les coachs en laissant les arbitres », a-t-il soutenu.
Le programme de ces cinq jours comprend le renforcement des capacités techniques sur des sujets épineux comme la faute de main, le hors-jeu, ou les situations dans la surface de réparation. « Chaque fois, vous [la presse] êtes toujours à l’affût quand il faut donner penalty. Nous allons encore leur montrer comment il faut se comporter », a-t-il lancé. La formation inclura également la préparation physique et l’autonomie, le tout encadré par des instructeurs locaux et les experts de la FIFA.
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