A l’occasion de la commémoration de la fête du travail célébrée le 1er mai de chaque année, les travailleurs du Burkina, militant au sein de l’Unité d’action syndicale (UAS) ont rallié le ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale pour remettre leur plateforme revendicative au Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, venu les recevoir au nom de son gouvernement.
En recevant le cahier contenant les doléances des travailleurs burkinabè, le chef du gouvernement a salué le combat de l’UAS pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs, car dit-il, « il a fallu du sang versé pour que nous fêtions le Travail ». Ce cahier de doléances porte sur 5 grands points. Les syndicats exigent « la reconquête du territoire national, la sécurité des populations et de leurs biens, le respect et l’élargissement des libertés démocratiques et syndicales, et la garantie du pouvoir d’achat ».

Rappelant le contexte dans lequel se tient cette commémoration, il a invité les manifestants à l’union pour sauver la nation qui est en péril. « Notre pays est confronté à une crise. Aujourd’hui il y a des gens qui actuellement travaillent en luttant pour la protection des biens et des civils (…) Ce que je vais vous demander, la nation est en péril. C’est parce qu’il y a un territoire qu’on appelle Burkina Faso qu’il y a des patrons et des travailleurs. Si le pays disparaît, tout va disparaitre, que ce soit les travailleurs, la liberté d’expression, etc. La priorité des priorités c’est le pays, ramener la paix et la sécurité. C’est la survie de la nation, notre intérêt. La revendication ce n’est pas la guerre mais le dialogue. Personne n’a intérêt à piétiner l’autre. Pas en tout cas dans l’intérêt du gouvernement », a exhorté Applonaire Kyélem de Tambela.
Intervenant sur l’une des préoccupations de l’UAS relative aux rumeurs sur la présence présumée des mercenaires étrangers russes sur le territoire burkinabè, il a insisté sur le fait que « nos Wagner sont nos VDP ».

« Le président de la Transition l’a déjà dit, notre Wagner ce sont nos VDP. En aucun moment, nous n’accepterons des troupes étrangères ici. Si vous l’apprenez, chacun doit laisser ce qu’il fait pour bouter ces troupes dehors. À l’heure actuelle, chacun des 50 000 VDP est équipé en tenue et en arme », a-t-il déclaré.
Sur les événements survenus dans le village de Karma, le PM a déclaré que la justice suit son cours de façon indépendante pour que la lumière soit faite sur ce massacre. « Sur Karma, la justice suit son cours. Le procureur a demandé à toute personne qui a des preuves de lui faire parvenir. La justice est indépendante. Je puis vous dire que c’est moi qui ai lutté pour l’indépendance de la justice. Aujourd’hui la justice est libre et indépendante », a-t-il rappelé.
Mathias KAM
Minute.bf