Faso Rap Massa, c’est la trouvaille de l’Association culture endogène pour « redynamiser » le rap burkinabè, et partant la musique burkinabè. En prime, il s’agira, pour cette association d’œuvrer à « la création d’une identité musicale basée sur une rythmique propre au Burkinabè ». Le projet a été présenté à la presse, le vendredi 6 septembre 2024 à Ouagadougou.
Accompagner les jeunes rappeurs à « la création d’une identité musicale basée sur une rythmique propre au Burkinabè », tel est le but ultime de Salifou Ouédraogo alias Frère Malkhom, président de l’Association Culture endogène, et ses camarades. Concrètement, à travers le lancement de Faso Rap Massa, disent-ils, « nous souhaitons créer des béats types avec sonorités et mélodies inspirées de nos traditions et/ou instruments qui vont à la fois être dansant tout en étant identifiables au Burkina Faso ». Pour ce faire, le projet a intégré des beat-makers qui créent des instrumentaux allant dans ce sens pour les différentes phases de la compétition.
En effet, tout est parti d’un constat de l’Association Culture endogène que le Faso Rap « dans son ensemble à connu un certain recul par rapport à ses années plus glorieuses ». « On ne va pas dire que les rappeurs ont baissé de forme, mais le Hip-hop a légèrement baissé de forme », a fait remarquer Moussa Porgo, président du comité d’organisation. Et partant, il considère que « cette baisse de forme fait que la musique burkinabè, dans son ensemble, baisse de forme ». Faso Rap Massa vient, dans ce sens, pour « redynamiser le Hip-hop, pour redynamiser toute la musique burkinabè » d’autant plus que la population burkinabè est en majorité jeune avec une « jeunesse beaucoup plus portée sur le rap ».
« A l’issue de ce concours, on espère avoir de nouvelles stars que personne ne connaissait avant », a clairement affiché Frère Malkhom. A ce titre, M. Porgo a rassuré, « au sortir de ce concours-là, nous travaillerons avec le lauréat de telle sorte à l’asseoir professionnellement. Il sera produit avec tout ce qui s’en suit. Mais aussi, il sera formé aux outils professionnels pour pouvoir conquérir le marché national et le marché international. Nous travaillerons à vulgariser sa musique à l’intérieur comme à l’extérieur à travers nos réseaux ».
A ce titre, il faut préciser que Faso Rap Massa va récompenser les trois meilleurs issue de la compétition. Dans le détail, Moussa Porgo a indiqué que le premier repartira avec une voiture et aura droit à une production audiovisuelle (résidence de création, album, clips, formation avec un développement sur le Burkina, l’Afrique et le monde). Le deuxième remportera une moto et a droit à la production d’un single. Le troisième prix est composé d’un ordinateur portable et d’un casque de musique.
Placé sous le thème, « À l’ère du numérique, place et rôle du Hip-hop dans un contexte d’insécurité » a, des explications du Secrétaire général de l’Association Culture endogène, Romuald Ouédraogo, enregistré 218 inscrits.
À l’issue de la première phase, le casting a permis de retenir 40 challengeurs. Ces 40 ont été repartis dans deux groupes de 20 pour le tour préliminaire le 19 et le 26 septembre 2024 au CENASA, l’ancienne arène du Faso Rap.
Après cette étape, 20 candidats seront retenus pour les quarts de finale qui se dérouleront le 03 octobre prochain. Interviendront ensuite les demi-finales avec 10 des qualifiés à l’issue du tour précédent. Enfin, les 3 premiers se mesureront en final pour désigner le vainqueur de cette première édition du Faso Rap Massa.
Les candidats seront jugés, selon Frère Malkhom, sur trois critères de base : le texte (qualité et profondeur de l’écriture) le flow (comment l’artiste rend le texte) et la présence scénique. Pour ce faire, le comité d’organiser a choisi l’immense Smarty pour présider le jury, qui sera complété par un autre grand nom du Faso Rap, Frère Malkhom lui-même et artiste Fleur pour « apporter une touche féminine » à la compétition.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf