L’ONG Christian Aid a organisé avec succès un atelier de restitution des actions du Projet « Favoriser un relèvement économique du point de vue du genre », les 6 et 7 septembre 2024 à Koudougou, dans la région du Centre-ouest. Cet événement a réuni une cinquantaine de participants, principalement des représentants d’organisations de la société civile de base. L’atelier a permis de discuter des impacts réalisés et de renforcer les partenariats pour promouvoir une approche économique plus inclusive et équitable.
Le projet « Favoriser un relèvement économique du point de vue du genre », lancé par l’ONG Christian Aid il y a deux ans, vise à promouvoir un relèvement économique inclusif en mettant l’accent sur les perspectives de genre. L’atelier de restitution des actions tenu dans la cité du cavalier rouge a été l’occasion de présenter les résultats obtenus, d’évaluer les impacts des interventions menées et de discuter des défis rencontrés dans la mise en œuvre du projet.
Selon les premiers responsables de l’ONG Christian Aid, au-delà de la restitution des activités du projet, les capacités des leaders des organisations de la société civile de base ont été renforcées. Premièrement, sur la Budgétisation sensible au genre (BSG) et deuxièmement, ils ont aussi été outillés à comprendre les enjeux de la BSG et à être prêts à entreprendre des actions de plaidoyer au niveau local pour influencer les décideurs politiques.
Les échanges ont porté sur les succès réalisés, tels que l’amélioration des conditions économiques pour les femmes dans les communautés locales et l’augmentation de leur participation dans des projets générateurs de revenus, ont décliné les responsables de l’ONG Christian Aïd.
Rayengnéwindé Augustin Ouédraogo, Conseiller technique, au nom du gouverneur de la région du Centre-Ouest, s’est réjoui de l’organisation de cet atelier à Koudougou. Ce choix traduit, a-t-il indiqué, le dynamisme des représentantes de la région du Centre-ouest aux multiples activités de la promotion du genre organisées par l’ONG Christian Aid.
Pour le représentant du gouverneur, le développement ne peut se réaliser avec des inégalités liées au genre qui s’observent dans tous les domaines au Burkina Faso. « Les femmes représentent 51,7 % de la population totale. Elles sont les plus exposées aux problèmes de développement par rapport aux hommes. Il est évident que tout effort de développement qui n’intègre pas les problématiques spécifiques concernant cette majorité de la population atteindra difficilement ses objectifs. Conscient que la réduction des écarts entre les sexes est une exigence pour lever les contraintes majeures au développement, le Burkina Faso s’est fermement engagé dans la budgétisation sensible au genre depuis 2019. Cet engagement s’est poursuivi par les autorités actuelles à travers le Plan d’action pour la stabilisation et le développement dont l’un des objectifs du pilier 3 est de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles », a-t-il souligné.
Rayengnéwindé Augustin Ouédraogo a exhorté les participants à soutenir fermement ce plaidoyer qui contribuera à l’amélioration de la condition de la femme et des couches vulnérables au Burkina Faso.
« Christian Aid pour une justice macroéconomique du Genre… »
Le Directeur pays de Christian Aid, Justin Ilboudo, a souligné que la vision de Christian Aid n’est autre que celle d’ « un monde où chacun peut vivre pleinement ; une vie vécue dans la dignité, à l’abri de la pauvreté et du besoin ». Il s’agit, toujours selon le directeur pays, d’un monde dans lequel les ressources naturelles sont partagées de manière équitable et utilisées de façon durable, et où la parole et la liberté d’action des pauvres et des marginalisés sont pleinement reconnues. « Nous représentons un mouvement global de personnes et fournissons des solutions pratiques pour soulager la souffrance, dénoncer et éradiquer les abus de pouvoir, apporter une aide humanitaire en période de crise et de situations d’urgence, et œuvrons pour un changement durable sur le long terme. C’est dans cette optique que Christian Aid s’est engagée dans un mouvement mondial pour une justice macroéconomique du Genre à travers ce projet : favoriser la justice du Genre et le relèvement équitable », a-t-il expliqué.
Eugenie Ouédraogo/Gansonré, Coordonnatrice régionale des organisations féminines du Centre-Ouest, a souligné l’importance de ces rencontres pour renforcer la coopération avec les acteurs locaux. À l’en croire cet atelier a été une étape cruciale pour assurer la transparence et le partage des connaissances. En plus, elle a confié que les retours d’expérience ont été essentiels pour ajuster les stratégies et garantir un impact durable au projet.
Par ailleurs, les participantes ont exprimé leur engagement à poursuivre les efforts pour renforcer l’égalité des genres et promouvoir un développement économique plus équitable au Burkina Faso.
En rappel, l’ONG Christian Aid est un organisme qui travaille à réduire la pauvreté et les inégalités sociales. L’Alliance technique d’assistance au développement (ATAD) est le partenaire terrain du projet.
Mathias Kam
Minute.bf