Après avoir pris part du 5 au 7 Mars 2019 à Dakar au Sénégal, au seminaire parlementaire organisé par le parlement de la CEDEAO sur le thème » Les défis et perspectives liés à la création de la monnaie unique de la CEDEAO: Mobilisation des parlementaires dans la réalisation du projet », le député Alexandre Sankara, qui a rappelé que « l’idée de créer une monnaie unique au sein de la CEDEAO a été adoptée le 9 juillet 1987 par les chefs d’Etat et de gouvernement », a appelé lesdits chefs d’Etat à respecter la date butoir de 2020 retenue pour la concrétisation du projet. Nous vous proposons in extenso sa réaction sur sa page Facebook.
« Au moment où le debat sur l’avenir du FCFA fait rage au sein de l’opinion publique Ouest Africaine et même au delà, j’ai participé, du 5 au 7 Mars 2019 à Dakar au Sénégal, au seminaire parlementaire organisé par le parlement de la CEDEAO sur le thème » Les défis et perspectives liés à la création de la monnaie unique de la CEDEAO: Mobilisation des parlementaires dans la réalisation du projet ».
Ce seminaire a été l’occasion pour les parlementaires de la communauté de s’informer sur l’evolution du procesus de création de la monnaie unique de la CEDEAO.
A cet effet, il est à noter que:
– l’idée de créer une monnaie unique au sein de la CEDEAO a été adoptée le 9 juillet 1987 par les chefs d’Etat et de gouvernement,
– une Zone Monétaire Ouest Africaine (la ZMAO) a été créée en décembre 2000,
– une feuille de route avec 2020 comme date butoir pour la monnaie unique a été adopté par les chefs d’état,
– un budget de 6 millions de dollars a été mobilisé pour la mise en oeuvre de la feuille de route,
– un groupe de travail présidentiel composé de 4 pays et dirigé par le Niger a été mis en place pour conduire le procesus,
– des consultants ont été recrutés pour travailler sur le type de regime de change (fixe ou flexible) a adopté, le nom de la nouvelle monnaie et la mise en place de la banque centrale de la communauté.
Mais force est de constater que malgré ces avancées notables, des chefs d’Etat semblent ramer à contre courant de la volonté des peuples.
C’est fort de cela que les Parlementaires de la CEDEAO ont conclu leurs travaux par la déclaration dite de Dakar (que j’ai eu l’honneur de rediger et de lire) à travers laquelle ils demandent avec insistence aux chefs d’etat de prendre une position ferme pour le respect de l’échéance de 2020. Une resolution a été adopté dans ce sens à l’intention de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.
Il est temps que nos chefs d’Etat cessent d’être des sous-prefets de la France car la monnaie est un attribut de souveraineté et sa création relève d’un acte hautement politique ».
Minute.bf