Abdoulaye Yogo du mouvement MERCI a lui aussi réagi à l’évacuation du général Djibril Bassolé en Tunisie mercredi dernier pour des soins médicaux. Lui souhaitant prompt rétablissement, il a appelé le tribunal militaire à prendre des dispositions nécessaires pour éviter que son absence soit un frein à l’évolution du procès du putsch qui se déroule depuis plus de 12 mois dans la Salle des fêtes de Ouaga 2000.
« Nous ne prenons pas ça comme un problème. Je pense que si toute la justice estime que Djibrill Bassolé doit aller se faire soigner à l’extérieur, nous ne pouvons que nous aligner derrière cette décision. Mais au-delà de tous ces aspects, en tant qu’être humain, il faut avoir des sentiments pour l’autre en matière de santé. Le mouvement MERCI souhaite que toutes les dispositions soient prises pour éviter le blocage du procès parce que nous voyons qu’il y a des soldats qui peuvent nous servir si toutes fois ils sont acquittés après le procès.
Si le procès peut se poursuivre sans lui, nous ne trouvons pas de problème à cela. Mais nous souhaitons qu’il soit pris des dispositions nécessaires pour que le procès puisse continuer dans de bonnes conditions de sorte à ce que, si le verdict tombe, l’on puisse repêcher ceux qui sont innocents pour qu’ils servent notre armée sur le champ de bataille.
Sur le cas du malaise de Diendéré, nous nous sommes demandé à savoir est-ce qu’il s’agit là d’un plan pour freiner le procès. Si tel est le cas il faudra agir en conséquence. Espérons qu’il pourra récupérer dans de brefs délais pour revenir à la barre. Mais si c’est un scénario monté pour freiner le procès, je pense que la justice doit être plus vigilante. Vous savez aujourd’hui qu’en matière de justice, chacun en tant que démocrate, se réserve le droit de rentrer dans ces questions judiciaires. Nous pensons que la justice doit être plus regardante pour ne pas que ces deux cas entravent le déroulement du procès. Nous espérons qu’après ce procès, il y aura des innocents qui pourront rejoindre les forces de défense et de sécurité sur le terrain du combat ».
Propos recueillis par Armand Kinda
Pour minute.bf