Le gouvernement burkinabè a organisé le rapatriement de 28 de ses fils qui étaient au Soudan, et ce, à cause de la crise qui secoue ce pays ces dernières semaines. Ils sont arrivés à l’aéroport international de Ouagadougou dans la soirée de ce jeudi 04 mai 2023.
Des étudiants pour certains, des aventuriers pour d’autres, eux, ce sont les Burkinabè qui vivaient au Soudan.
Mais, eu égard à la crise qui a éclaté dans ce pays, le Burkina Faso a organisé leur rapatriement, ce jour-même. Ils ont été accueillis à l’aéroport international de Ouagadougou par la ministre délégué en charge des Burkinabè de l’étranger, Karamoko Jean-Marie Traoré et son homologue en charge de la solidarité, Nandy Somé/Diallo.
« Le Soudan fait face à une crise qui a créé une situation assez difficile, qui a occasionné le départ de plusieurs communautés étrangères et nos ressortissants, qui sont au Soudan, n’ont pas dérogé malheureusement à cette situation. Le président de la transition a pris la décision de faire en sorte que les Burkinabè qui sont au Soudan puissent retourner à la maison dans un cadre de quiétude tant que la situation connaît une accalmie », a expliqué le ministre Karamoko Jean Marie Traoré.
Pour la ministre Nandy Somé/Diallo, des dispositions ont été prises pour offrir une alimentation saine et un bon repos à ces compatriotes en attendant qu’ils regagnent leurs familles respectives. « Les premières dispositions que nous avions prises, c’est d’abord les assurer un hébergement. Ils seront hébergés dans le centre de transit de Somgandé, les chambres ont été aménagés pour les recevoir. Nous avons également pris des dispositions pour les assurer une ration alimentaire à partir de ce soir jusqu’à ce qu’ils soient totalement identifiés. Ça veut dire que nous allons continuer dans le profilage puisqu’ils viennent d’horizons divers pour savoir où chacun devrait aller. Les mesures sont prises dans ce sens-là. Nous sommes en contact avec le ministère de la Santé qui viendra pour le contrôle de leur santé avant que chacun ne puisse regagner son domicile », a-t-elle rassuré.
Yacouba Ouédraogo Président des Unions burkinabè au Soudan (UBS) a salué la démarche du gouvernement, expliquant que c’était la croix et la bannière pour eux lorsque la situation soudanaise s’est détériorée. « Vraiment, ce n’était pas facile puisque quand ils ont commencé à tirer, nous, on logeait à l’internat. Nous, on a aucun problème avec eux, quand ils ont commencé à tirer entre eux, il y a des balles même qui rentraient dans notre appartement. On avait deux internats, ils ont pu chasser les étudiants qui logeaient de l’autre côté et puis ils ont pris l’internat le transformer comme un camp. Donc c’est cela qui nous a poussés à vouloir quitter le pays. À l’heure actuelle, même si tu as l’argent pour avoir quelque chose pour acheter à manger, c’est un peu difficile », relate-a-t-il de leur calvaire.
Pour, étudiant en droit islamique, Siaka Soumaïla Yabré, c’est un ouf de soulagement pour eux d’avoir regagné le bercail. « Nous remercions les autorités burkinabè d’avoir pensé à nous parce qu’on était dans des conditions très difficiles. Nous les disons merci d’avoir regagné le Burkina. Nous sommes très heureux », s’est-il réjoui.
Jean-François SOME (Stagiaire)
Minute.bf