Le Capitaine Ibrahim Traoré, président du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), dans une interview accordée à nos confrères de Radio France internationale (RFI), le dimanche 02 octobre dernier, a évoqué la question des partenariats militaires, parlant de « discuter de certains termes » avec la France.
Sur les incidents à l’institut français de Bobo Dioulasso, à la base militaire française de Kamboinsin et à l’ambassade de France, les samedi et dimanche derniers, le Capitaine Ibrahim Traoré a tenu à condamner, ce qu’il a qualifié de « dérives de la foule ». Il rassure qu‘« avec la communication, tout cela rentre dans l’ordre », appelant, par ailleurs, la population au calme.
« L’appel, c’est de demander à tous d’être patriotes. Des manifestants pacifiques. De ne pas se livrer à des actes de vandalisme », a exhorté le Capitaine Traoré. Le président du MPSR a, ensuite, souligné qu’il passe par des messages de sensibilisation pour que « les gens ne s’attaquent pas et ne vandalisent pas » les représentations étrangères.
Concernant la diversification des partenariats militaires, le Capitaine Ibrahim Traoré a réagi : « la France est un partenaire parmi beaucoup d’autres partenaires. Donc, dans le partenariat, il n’y a pas une cible prioritaire. Tous ceux qui pourront nous aider dans la lutte contre le terrorisme sont les bienvenus », a précisé Ibrahim Traoré.
Et de poursuivre, plus concrètement sur la continuité de la coopération avec la France : « s’il y a une ambassade ici c’est qu’on est déjà partenaire. Maintenant, on va en parler des termes de partenariat. Je pense que la France est en train de changer les termes de partenariat avec beaucoup de Nations. Nous pourrions aussi discuter d’autres termes de partenariat avec la France », a-t-il annoncé. Précisément, pour le Capitaine Traoré, avec la France, « il y a des choses à améliorer et des choses à abandonner ».
Revenant aussi sur l’appel des populations pour un partenariat avec la Russie, Ibrahim Traoré a rappelé que le Burkina Faso est « déjà en partenariat avec la Russie », notamment dans l’utilisation de « beaucoup de matériels russes » par l’armée burkinabè. « La Russie est déjà un partenaire du Burkina. Donc, je ne vois pas quelle particularité il y a à avoir un drapeau russe ou français en ville, à Ouagadougou », s’est-il prononcé sur la question du journaliste demandant à savoir s’il était prêt à aller vers une collaboration avec la Russie, étant donné que c’était l’appel des manifestants, qui brandissaient les drapeaux russes dans presque toutes les localités qui ont connu des manifestations en marge de ce 2e coup d’état du MPSR.
Minute.bf
Du courage mon capitaine que Le Bon Dieu nous soutenir