Le ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, est allé dans la matinée de ce mardi 17 septembre 2024, féliciter son collègue en charge de la Sécurité, Mamadou Sana, pour la contribution de ses hommes au bon déroulement des concours de la Fonction publique session 2024.
« Dans le recrutement à travers les concours, il faut tout faire pour que l’ensemble du peuple burkinabè à travers ses composantes soit rassuré en termes d’équité de chance, de transparence, de qualité du travail qui est abattu dans la sélection de cette ressource humaine (…) Si quelqu’un a échoué, il doit consciemment reconnaitre que c’est lui peut-être qui ne s’est pas bien préparé et que s’il se prépare correctement. Il n’y a pas de raison qu’il ne soit pas admis », telle est la philosophie du ministre Bassolma Bazié sur la politique de recrutement au compte de la Fonction publique.
Pour lui, « quel qu’en soit le nombre de candidats à recruter au niveau de la Fonction publique, on doit mettre les moyens nécessaires pour que ce soit du sérieux, de la transparence ». Sa conviction est que « c’est tout cela qui concourt à une bonne gouvernance et à l’apaisement du climat social ».
Et dans ce sens, le ministre Bazié a salué la contribution du ministère de la sécurité pour le bon déroulement des concours de la Fonction publique de cette année. « Je suis venu féliciter l’ensemble des acteurs de la sécurité. Vous voyez que malgré l’insécurité, il y a eu la composition dans les 13 chefs-lieux de régions pour certains concours », s’est-il réjoui, saluant les efforts des Forces de sécurité pour le transport des sujets, la surveillance, la veille et le bouclage des quartiers au moment des tirages, « pour qu’il n’y ait pas de fuites ».
C’est collaboration avec le ministère de la sécurité a facilité le bon déroulement des choses, à telle enseigne que le ministre de la Fonction publique s’est félicité de ce qu’« à l’heure actuelle(…), pour tous les concours qui ont été lancés pour la session 2024, tous les résultats sont disponibles pour l’admissibilité ». Avec cette donne, Bassolma Bazié a affirmé avoir foi « qu’au plus tard, le 30 septembre, tous les résultats définitifs [seront] disponibles afin qu’en début octobre, le 04 octobre, la rentrée effective dans les écoles professionnelles puisse se faire ».
Des individus appréhendés pour « fabrication de faux fichiers »
Remerciant son collègue de la Fonction publique pour la reconnaissance des efforts de son département, le ministre en charge de la sécurité, Mahamadou Sana, n’a pas manqué de féliciter à son tour, son collègue Bazié pour la réussite des concours. « Il y a quelques années de cela, on enregistrait plusieurs incidents lors des concours, plusieurs réclamations, plusieurs couacs après chaque concours. Depuis que vous êtes capitaine de ce département, nous avons constaté beaucoup d’amélioration et cela nous permet de pouvoir facilement vous accompagner dans l’accomplissement de cette mission », a-t-il salué son collègue.
Dans ce sens, le ministre Mahamadou Sana a rassuré quant à la disponibilité de son département à accompagner le ministère de la Fonction publique pour le bon déroulement des concours. « Vous pouvez toujours compter sur nous. Nous restons disposés, disponibles et mobilisés pour vous accompagner », a-t-il clairement affiché.
En outre, cette collaboration a permis de mettre la main sur des gens qui ont tenté de discréditer le concours. « Bien avant que les concours ne commencent, on avait des alertes de gens qui étaient très mal intentionnés pour faire en sorte que soit les concours ne se déroulent pas soit qu’ils soient entachés », a fait remarquer le ministre en charge de la Fonction publique. Heureusement, s’est satisfait M. Bazié, « avec la vigilance », les gendarmes et les Policiers, « que ce soit pour l’inscription en ligne, le tirage des sujets, la composition et la délibération (…) ont vraiment veillé au grin » pour que tout se passe dans l’ordre.
« L’Etat ne va pas s’amuser avec sa crédibilité »
Et Bassolma Bazié de poursuivre dans ses révélations : « ceux qui étaient habités par les mauvaises intentions, n’ayant pas pu prendre en otage ces concours, ont procédé à des fabrications de fichiers. On a vu des gens qui ont fabriqué des fichiers pour dire qu’il y a eu des fuites ainsi de suite. D’autres même sont partis jusqu’à fabriquer des fichiers de correction pour indiquer que voilà les preuves de la fuite. Il y a des personnes qu’on est en train d’auditionner. Nous sommes à plus de 10 personnes qui ont été auditionnées. Malheureusement pour eux, ils ont cru qu’il fallait rapidement effacer ce qu’ils ont publié sur les réseaux pour s’échapper. On est en train de mettre la main sur chacun d’eux ».
Et ces derniers, M. Bazié les a prévenu que « l’Etat ne va pas s’amuser avec sa crédibilité ». Pour ne pas que ces derniers se méprennent, le ministre de la Fonction publique s’est voulu on ne peut plus clair : « si c’est vrai et qu’on aboutit à une réalité de dénonciation qui montre que c’est vrai (les fuites, ndlr), des acteurs seront réprimandés, conformément à la loi en vigueur. Si c’est faux aussi, celui qui a fait une fausse publication doit l’assumer. Il n’y a pas à venir à la barre judiciaire et dire que je ne savais pas. Il est bien stipulé que nul n’est censé ignorer la loi. Par conséquent, si vous avez une information, il faut être très sûr de la source, de la véracité avant de la multiplier. Si on boit de la bouillie chaude et puis on s’assoit, on rote, on publie des choses au hasard, ça se paye cash. On ne peut pas revenir dire qu’on ne savait pas ».
Pour cela, Bassolma Bazié peut compter sur son collègue de la sécurité qui a fait savoir que « les auditions sont en cours et cela va se poursuivre jusqu’au toilettage complet ».
Franck Michaël KOLA
Minute.bf