Le Réseau ouest africain pour l’édification de la paix (WANEP/Burkina) a mené des activités pendant cinq jours, allant dans le sens de la prévention des conflits électoraux. Ce 26 mars 2022 à Ouagadougou, un atelier de capitalisation de ces activités a été organisé, en vue d’outiller les participants sur les alertes précoces.
WANEP Burkina a créé ce qu’il a appelé « alerte précoce, réponse rapide », pour éventuellement prévenir tout conflit, qui pourrait émailler les processus électoraux au Burkina Faso.
D’où une formation le 26 mars, pour amener les acteurs de la société civile des 13 régions du Burkina, à mieux cerner les enjeux des processus électoraux, afin de prévenir les malentendus. Et ce à travers « la médiation», «le dialogue » et « la négociation ».
Un projet a été lancé à cet effet par WANEP Burkina, en partenariat avec IRI, International républicain Institut.
Le projet est intitulé « renforcement des capacités des Organes de Gestion des Élections (OGE) et des Organisations de la Société Civile (OSC) pour la pacification des processus électoraux au Burkina Faso à travers l’alerte précoce et la réponse rapide ».
Ibrahim Sawadogo est le gestionnaire du système d’alerte précoce à WANEP Burkina. Selon lui, l’on assiste le plus souvent à des mésententes lors des élections. « Nous avons remarqué qu’en Afrique, les conflits pendant ou après les élections prennent de l’ampleur », a-t-il dit.
« Comme nous sommes dans une dynamique préventive explique-t-il, nous avons jugé utile d’organiser cet atelier, même si nous ne sommes pas dans une période électorale ».
Et d’ajouter que c’est pour contribuer à minimiser au maximum les risques liés à la violence électorale, pour ce qui concerne les échéances à venir.
C’est une formation « très intéressante » pour Souleymane Sandwidi, président de l’Association éveil conscience de la région du Centre-Est.
« La formation est très intéressante en ce sens que j’ai appris beaucoup de modules et j’ai exploré des domaines dans lesquels je n’avais pas assez de connaissances », s’est justifié M. Sandwidi.
« J’ajouterai que c’est un plus pour nous, au regarde des conflits auxquels nous assistons parfois dans nos localités », a dit Souleymane Sandwidi, qui soutient que c’est à eux de savoir mettre tout ce qu’ils ont acquis comme connaissances à profit.
En perspective, WANEP Burkina veut des acteurs modèles, pour mieux accompagner les processus électoraux, indique sa Coordonnatrice nationale Alice Combary née Soulama.
A ses dires, le réseau entend aider les participants à s’apprpoprier les modules dont ils ont bénéficié, pour pouvoir les « restituer en cascade » au sein de leurs communautés.
«Nous voulons les aider surtout à être des leaders dans leurs organes respectifs », a ajouté Mme Combary. Selon elle, l’impact de la formation sera à court, moyen et long terme.
Partenaire de WANEP, IRI est le bras financier de cette formation. C’est un institut américain qui travaille pour la démocratie et la bonne gouvernance.
Minute.bf