lundi 13 janvier 2025
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Burkina : Un atelier d’experts pour la réalisation de 26 000 biodigesteurs d’ici à 2025

Le Programme national de Biodigesteur du Burkina Faso (PNB-BF) a tenu un atelier technique des experts des ministères chargés du développement rural et des autres sectorielles impliquées dans la mise en œuvre du Programme en vue de faciliter une synergie d’action. Ouvert par le Directeur de Cabinet du Ministre des Ressources Animales et Halieutiques (MRAH), Hamado Koanda, l’atelier s’est déroulé à Manga du 9 au 10 juin 2021. La cérémonie d’ouverture a connu la présence du maire de Manga, Jérome Roamba et du Conseillé Technique du MRAH, Armel Wendyam Bouda.

Depuis 2009, le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MRAH) avec l’appui de partenaires techniques et financiers met en œuvre le Programme national de Biodigesteur du Burkina Faso (PNB-BF). C’est un programme qui s’inscrit dans la dynamique de lutte contre l’insécurité alimentaire et énergétique, la réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES), l’atténuation et l’adaptation aux effets des changements climatiques.

Ayant connu deux phases dont la première s’est déroulée de janvier 2010 au 31 décembre 2013 et la seconde de janvier 2014 au 31 décembre 2019, le PNB-BF est entré dans une phase transitoire en janvier 2020, et est actuellement conduit par le programme budgétaire 082 logé dans la Direction Générale des Productions Animales (DGPA) du MRAH.

Les participants à l’atelier ont visité un biodigesteur sur le site de Gérard Yerbanga à Manga

Cette phase transitoire du PNB-BF prévoit la réalisation de 26 000 biodigesteurs. Pour ce faire, le programme a privilégié une démarche d’intervention axée prioritairement sur la synergie d’action et la responsabilisation des acteurs et partenaires à tous les niveaux, d’où le sens de la tenue de cet atelier de Manga.

Ainsi, deux jours durant, les participants issus de plus de dix Ministères, travailleront dans le but d’harmoniser la compréhension des différentes parties prenantes sur le secteur de la technologie du biodigesteur au Burkina Faso et de dégager des pistes de collaboration afin de favoriser la synergie d’action entre les différents Ministères concernés par la promotion.

Ce qui est attendu au sortir de cet atelier, à entendre la chargée de Programme, Sylvie Yaméogo, est la définition de domaines de collaboration entre différents Ministères et différents secteurs pour permettre d’avoir des résultats optimaux à la fin des 5 prochaines années de mise en œuvre du programme. « La technologie du biodigesteur est une technologie qui engage plusieurs départements. Le programme à lui seul ne peut pas mettre en œuvre toutes les activités, c’est pourquoi nous souhaitons mutualiser nos efforts et nos ressources pour pouvoir réaliser le programme pendant ce quinquennat », a-t-elle souligné.

Une photo de famille a mis fin à la cérémonie d’ouverture de l’atelier de Manga sur le biodigesteur

Le biodigesteur pour l’éclairage, la cuisson, la production d’engrais…

Les résultats des travaux devraient permettre donc, de l’avis du Directeur de Cabinet du Ministre des Ressources Animales et Halieutiques (MRAH), Hamado Koanda, l’engagement politique des représentants des ministères présents pour donner plus de cohérence aux politiques publiques « afin de parvenir à l’atteinte de l’engagement présidentiel de réaliser 40 000 biodigesteurs à la fin du programme ».

En outre, en prélude à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, les participants ont visité un biodigesteur au secteur 3 de Manga dans la mi-journée du 9 juin 2021 sur le site de Gérard Yerbanga, enseignant à la retraite. M. Yerbanga a été l’un des premiers clients de la technologie du biodigesteur dans la région du Centre-Sud en 2012. Ainsi, dans sa concession comptant près de 5 personnes, il témoigne avoir plusieurs avantages avec le biodigesteur.

Une installation alimentée par la technologie du biodigesteur dans la concession de M. Yerbanga

« Il y a des élèves qui habitent ici. Grâce à cette technologie, ils ont la lumière et cela leur permet d’étudier, de faire la cuisson de leurs aliments. En plus, le produit que l’on recueille du biodigesteur nous permet de produire de l’engrais biologique qui est très fertile pour l’agriculture. Actuellement, on veut même travailler les résidus pour produire des asticots pour nourrir la volaille », a-t-il révélé.

Au terme des deux jours de travaux à Manga, la démarche et les recommandations qui en découleront serviront de base de plaidoyer qui sera porté par le Ministère en charge des Ressources animales pour l’atteinte de l’objectif global du programme.

Hervé KINDA

Minute.bf

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