jeudi 10 octobre 2024
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Burkina: Reconstruire la paix et la stabilité par l’exemple ou l’action (MPCRN)

Ceci est un communiqué du Mouvement du plaidoyer pour le retour de la paix et de la cohésion sociale (MPCRN), qui donne les raisons de la mise en place de cette initiative qui lutte pour la réconciliation nationale et le retour de la paix au Burkina Faso. Dans ce présent communiqué, le contexte est situé et justifié, l’idée est donnée, le profil des acteurs qui composent le mouvement et la démarche opérationnelle ont été déclinés.

CONTEXTE JUSTIFICATIF

Le Burkina Faso, depuis son indépendance en 1960, est caractérisé par une histoire politique en dents de scies. Plusieurs régimes d’exceptions ont alterné avec des périodes constitutionnelles et de nombreuses crises politiques et sociales majeures ont aussi été enregistrées. Des soulèvements populaires et mouvements révolutionnaires ont ainsi été enregistrés entre 1966 et 2014. En octobre 2014, des turbulences socio-politiques ont entrainé le départ du pouvoir de l’ancien président Blaise COMPAORE. La transition politique qui s’en est suivie n’a pas totalement réussi à combler les nombreuses insuffisances dues à la violence politique et aux crimes économiques. Des voix se sont élevées pour réclamer la réconciliation comme passage pour évacuer les douleurs du passé et, dans le même temps, définir un nouveau contrat social entre l’Etat et la société burkinabè. Jusque-là, les autorités en place ne semblent pas fournir la volonté politique nécessaire à une telle initiative.

Dès l’avènement de nouvelles institutions en 2016, les syndicats, dans leur grande majorité, ont rejeté la demande de trêve sociale formulée par le gouvernement. Par la suite, une longue série de mouvements sociaux exigeant de meilleures conditions de vie et de travail des travailleurs ont émaillé la vie du pays. En exemple, en 2018,
deux cent trente-trois jours de grève et d’arrêt de travail ont été enregistrés dans le secteur public et parapublic. Ces mouvements de revendications sociales perturbent le fonctionnement de l’administration publique, des unités de production et accroissent la tension sociale et politique.

A l’instabilité sociale et politique, se sont ajoutées, à partir de 2016, des attaques armées répétées, perpétrées par des individus armés non identifiés contre les symboles de l’autorité de l’Etat (forces armées et fonctionnaires). Depuis 2017, le tiers nord et Est du Burkina Faso est touché, de manière sévère, par les activités des groupes terroristes causant de nombreuses victimes chez les forces de défense et de sécurité, ainsi que chez les civils. Des conflits communautaires sont venus aggraver la situation sécuritaire, entrainant de nombreux déplacements de population principalement à l’intérieur du pays.

En cette fin d’année 2019, le Burkina Faso présente une situation assez inquiétante, en particulier, devant l’absence de solutions viables à la sortie des différentes crises. Tous les acteurs, institutionnels et privés, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina Faso semblent impuissants à initier une solution viable pour sauver le Burkina Faso d’un seuil social, politique et sécuritaire critique.

L’IDEE

Devant l’immobilisme général, des acteurs de la vie publique burkinabè, après de profondes réflexions, ont ressenti le besoin d’engager une action symbolique forte qui donnerait un coup de fouet aux acteurs politiques détenteurs des leviers institutionnels. L’idée consiste à réunir des acteurs d’horizons divers, issus de la classe politique, des syndicats, des forces morales et de la société civile dont l’adversité a été bien connue dans le passé récent, à les amener à formuler publiquement la rémission des rancœurs et des ressentiments et à envisager, ensemble, des initiatives tendant à ramener la paix et la tranquillité des cœurs.

Si le dépôt des armes dans le champ politique n’a pas une influence immédiate sur le terrain sécuritaire, il a, par contre, le pouvoir de ramener les ressources morales du même côté et de mieux mutualiser les forces contre des ennemis. A défaut de créer un unanimisme politique, il s’agit d’éteindre ou d’atténuer les oppositions explicites ou non afin de créer la confiance indispensable aux actions collectives pour la sauvegarde de l’intérêt général du Burkina Faso.

LES ACTEURS

Les acteurs de la présente initiative proviennent des partis politiques, des confessions religieuses, des autorités coutumières, culturelles, artistiques et de la société civile en général. La participation est exhaustive à tous les citoyens burkinabè sans exclusion d’origine sociale, résidant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

DEMARCHE OPERATIONNELLE

La mise en œuvre de l’initiative connaitra les étapes suivantes :

  • Concertations individuelles
  • Rencontres de groupes
  • Réflexions d’affinement de l’idée et de sa mise en œuvre
  • Actions publiques
  • Suivi de l’action

Minute.bf

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