Le Centre national de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ) et le Collectif des Organisations démocratiques de Masse et de Partis politiques (CODMPP) on tenu une conférence de presse ce jeudi 24 novembre 2020 à Ouagadougou. Face aux multiples attaques contre les journalistes, les deux organisations ont appelé les autorités en charge de la sécurité et de la justice à prendre les dispositions pour assurer la sécurité des journalistes d’une part et d’autre part, à rechercher, appréhender et punir les commanditaires et auteurs de ces menaces de mort et tentatives d’assassinat.
Le CNP-NZ et le CODMPP mettent l’Etat face à son devoir de protection de l’ensemble des citoyens de ce pays et particulièrement des journalistes, des défenseurs de la liberté d’expression et de la presse ainsi que les défenseurs des droits humains qui font d’énormes sacrifices pour concourir à la protection des droits des populations des villes et campagnes.
Guézouma Sanogo, président du comité de pilotage du CNP-NZ, a dans son propos demandé aux autorités politiques et judiciaires d’agir afin de protéger les journalistes. « Il est plus que temps que les autorités politiques et judiciaires envoient un signal fort à tous ceux qui, cagoulés jouent à faire peur aux journalistes et aux citoyens engagés», a-t-il invité le gouvernement.
Ainsi, afin d’éviter que le pire n’arrive comme ça été le cas le 13 décembre 1998, avec la mort de Norbert Zongo, le CNP-NZ et le CODMPP ont prévenu qu’il est temps de se mettre debout et de faire face à ces pratiques rétrogrades qui tentent de mettre fin à la cohésion sociale au Burkina Faso.
Par ailleurs, pour toutes les différentes menaces de mort et tentatives d’assassinat, le CNP-NZ et le CODMPP ont réaffirmé leur soutien et leur solidarité pleine et indéfectible aux hommes de médias victimes de ces menaces de mort tout en mettant en garde quiconque oserait avoir l’intention d’attenter à leur vie.
En outre, en ont-ils appelé les autorités en charge de la sécurité et de la justice à prendre toutes les dispositions afin, d’une part, d’assurer la sécurité des journalistes menacés et d’autre part, de rechercher, d’appréhender et de punir les commanditaires et les auteurs de ces menaces de mort et tentatives d’assassinat.
Enfin, c’est un appel à la mobilisation que les deux organisations ont lancé au peuple burkinabè, pour faire échec aux remises en cause répétées du droit à la vie et au recul démocratique au Burkina Faso.
En rappel, plusieurs journalistes ont été victimes de menaces de mort et de tentatives d’assassinat dont la dernière en date remonte au 2 décembre où le journaliste Sery Baoula de la RTB/Radio essuie des tirs de balles laissant des impacts visibles sur son véhicule.
Mireille Sandrine Bado
Minute.bf