Les Sentinelles de la Démocratie étaient en conférence de presse ce mardi 26 janvier 2022 à Ouagadougou. Les conférenciers apportent tout leur soutien au Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la restauration (MPSR).
« Suite à l’incapacité de l’ex-régime de Roch Kaboré à gérer la crise sécuritaire, et au regard de la souffrance vécue par le peuple burkinabè depuis son arrivée au pouvoir, nous avons constaté dans la nuit du 22 au 23 janvier, un revirement de la situation, opéré par l’armée républicaine du Burkina Faso », se sont satisfaites les Sentinelles de la Démocratie.
Pourquoi une organisation qui défend la démocratie soutient un putsch ? À cette question, le président de cette Organisation de la Société civile (OSC), Bouma Sylvain Thiené a répondu : « lorsqu’on parle de la démocratie, cela veut dire qu’on a un pays souverain, qu’on maîtrise tout le territoire ». Pourtant, M. Thiené estime que ce n’est plus le cas avec le Burkina Faso.
Aussi, il a soutenu que la position de son organisation s’explique par le fait que « la liberté d’expression a été bafouée » avec « plusieurs arrestations » liées à des questions d’opinion au temps du régime de Roch Kaboré.
Par ailleurs, considère le Secrétaire général des Sentinelles de la Démocratie, Richard Jean-Bosco Bossou, « un coup d’État peut être considéré comme salvateur quand il est légitimé par le peuple ». Il va plus loin en déclarant : « moi je ne dirai pas que c’est l’armée qui a fait un coup d’État (…) L’ex régime a réuni toutes les conditions pour que l’armée prenne ses responsabilités ». Pour lui, en effet, « ce coup d’État est un point mort pour repartir avec une nouvelle vitesse. Il vient après un régime failli ».
Ainsi, tout en mettant en garde contre « toute tentative d’estomper ou de déstabiliser le processus actuel, visant la libération des populations et le retour de la paix », le mouvement a saisi l’occasion pour demander aux Burkinabè de l’intérieur et de la diaspora à soutenir les militaires au pouvoir.
Minute.bf