L’Association des femmes engagées pour la patrie (AFEP) était au palais du Mogho Naaba Baongho, ce mardi 06 juin 2023 à Ouagadougou. L’objectif de cette visite était de prendre les conseils et les bénédictions du Mogho Naaba pour renforcer leur capacité sur l’éducation des enfants dans ce contexte de crise sécuritaire et humanitaire que connaît le Burkina Faso.
La lutte contre l’hydre terroriste est une préoccupation majeure pour le Burkina Faso. Elle nécessite beaucoup de ressources matérielles, économiques et humaines. De ce fait, les FDS et VDP engagés au front n’ont plus du temps pour se consacrer à l’éducation de leurs enfants. En conséquence, l’éducation des enfants revient en grande partie à la femme. C’est pour relever ce défi que l’Association des femmes engagées pour la patrie (AFEP) est allée prendre les conseils du Mogho Naaba Baongho. « Nous sommes venues chez le Mogho Naaba pour demander des bénédictions et des conseils en ce qui concerne la femme burkinabè et ce qu’elle doit faire dans ce contexte actuel d’insécurité », a détaillé Aïssata Ilboudo/Cissé, présidente de l’AFEP.
D’après cette dernière, l’hôte du jour leur a donné les conseils pour « éduquer les enfants avec nos valeurs culturelles ».

« Il s’agit d’éduquer les enfants à respecter les aînés. Il (le Mogho Naaba, ndlr) a profité nous dire que, nous femmes, nous avons un rôle important à jouer dans la consolidation de la paix au Burkina Faso », a-t-elle ajouté.
La présidente de l’AFEP a indiqué que le Mogho Naaba Baongho s’est dit être « fier » de voir des femmes prendre l’initiative de soutenir la Transition, les FDS et VDP qui se sacrifient au quotidien pour ramener la paix et la quiétude dans le pays.
Aïssata Ilboudo/Cissé et ses camarades comptent aller au delà de leurs activités ordinaires afin de saisir les organes de presse pour appeler les femmes à multiplier les actions sur l’éducation des enfants. « Nous comptons faire des tournées si possible, de porte-à-porte, d’association en association, de quartier en quartier, dans les radios, les télés, dire aux femmes de veiller sur les enfants, parce que ce sont nos propres frères qui sont en train de tirer sur nous. Ça veut dire que, quelque part, il y a eu des ratés, sinon je ne vois pas pourquoi quelqu’un va prendre une arme et tirer sur son propre frère », a-t-elle fait savoir.
Pour l’AFEP, l’éducation de l’enfant passe d’abord par la maman. « Donc, nous les femmes on doit nous concentrer à l’éducation de nos enfants qui sont les bases de la famille. Et l’éducation d’un enfant c’est la maman. Les papas sont là, oui, mais, ils sont occupés à subvenir aux besoins vitaux de la famille, donc c’est à la femme que revient la plus grande part (…) », a décliné Ilboudo Cissé.
Cette dernière n’a pas manqué de lancer un appel à l’unisson derrière les Forces combattantes pour bouter hors du territoire national, le terrorisme.
Jean-François SOME (Stagiaire)
Minute.bf