L’émir de Liptako a accordé une interview au quotidien d’État Sidwaya. L’entretien a porté sur le discours du président Sandaogo Damiba du 4 septembre dernier. Au cours des échanges avec les journalistes de Sidwaya, l’émir a invité le pouvoir en place à accepter les critiques. Pour lui, « le pouvoir est un « présent que le bon Dieu prête à l’humain ». Lisez l’extrait:
Sidwaya: Quelle lecture faites-vous de la gestion du pouvoir par la Transition ?
Émir de Liptako: Je voudrais me réserver d’y répondre, bien que nous ayons toutes les raisons de parler de ceux qui nous gouvernent. Encore faut-Il que ceux qui nous gouvernement aient assez d’humilité pour accepter la critique, surtout lorsque celle-ci doit guider toute action humaine et l’intérêt de mieux faire les choses. Alors que sans critique il ya beaucoup de risques d’autosatisfactions.
Est-il très africain qu’un gouvernant se croit toujours au dessus des autres ? Il faut que les gens reviennent un peu sur terre.
La force, la fortune, le pouvoir, la beauté, l’intelligence, la connaissance sont des présents que le bon Dieu prête à l’humain. S’il en fait un mauvais usage, il les lui retire.
Je pense que les exemples chez nous sont patents. Il faut donc toujours avoir l’humilité de ne pas se considérer au-dessus des autres, parce qu’on a une fonction au niveau de l’Etat.
Du reste, l’Etat c’est tout le monde et quand on arrive à un certain niveau de responsabilité dans l’appareil d’Etat, on représente les autres, mais on n’est pas au-dessus d’eux.
Donc il est plus important d’être plus utile que d’être plus autoritaire et il est important d’agir pour préserver la paix, la dignité et l’accès aux ressources de notre de façon égalitaire.
Super