Le ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de promotion des langues nationales (MENAPLN) veut désormais garnir les plats des cantines scolaires avec des repas faits à base des produits « made in Burkina ». Ce vendredi 21 octobre 2022, un atelier national a été organisé à cet effet à Ouagadougou pour valider un document final sur « les menus et mets à base des produits locaux au profit des cantines scolaires au Burkina Faso ».
« Je me rejouis que le MENAPLN, grâce au soutien du programme alimentaire mondial (PAM) soit en fin de processus d’élaboration d’un document de référence avec l’organisation d’un atelier national », a déclaré le secrétaire général du ministère Ibrahima Sanon à l’ouverture des travaux dudit atelier. « Nous sommes particulièrement très attentifs aux résultats de cet atelier que nous exploiterons judicieusement aux fins de la concrétisation des attentes de tous les acteurs », a-t-il poursuivi.
Pour les acteurs de la mise en œuvre du projet, il s’agit de voir sur l’ensemble des 13 régions du pays, les potentialités agricoles afin de proposer des mets et menus comme par exemple le « baabenda », le riz, les produits laitiers, les fruits, etc. aux écoliers.
« L’alimentation fait partie intégrante des intrants pour améliorer l’accès à l’éducation des enfants et également améliorer leur assiduité, leur performance scolaire », a expliqué Rasmata Ouédraogo, directrice générale de l’accès à l’éducation formelle. « Constatant qu’il y a quelques insuffisances, cette étude a été menée, appuyée par le programme mondial de l’alimentation pour identifier les goulots d’étranglements et surtout proposer des solutions en terme de mets et menus bien adaptés pour améliorer l’alimentation et la nutrition des enfants et atteindre les objectifs de l’éducation pour tous », a ensuite justifié dame Ouédraogo.
Une fois le projet mis en place, les scolaires auront au choix une game bien variée de plats pour toute la semaine qu’ils passeront à l’école, selon les experts qui ont mené les études pour aboutir au document soumis pour validation.
« Il y a un ensemble de menus constitués de deux paniers au choix pour les cinq jours ouvrables aussi bien au préscolaire comme au primaire. Il s’agit ici de prendre en compte les produits locaux tout en essayant de couvrir au mieux les besoins nutritionnels de l’enfant allant de 3 à 5 ans pour le préscolaire et de 6 à 16 ans pour le primaire », a indiqué Dr Fatoumata Ba/Hama , chercheur en nutrition, sciences et aliments et chargée d’études sur le répertoire des menus et mets locaux commandité par le gouvernement.
Selon toujours ses dires, la politique derrière ce projet « c’est aussi permettre aux producteurs locaux de mieux rentabiliser, mettre en place une économie circulaire et être moins vulnérables aux produits extérieurs ».
Ce projet, selon le gouvernement, répond aussi à l’objectif de la valorisation de la production locale du programme présidentiel, qui est d’ « assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas par jour de bonne qualité et en quantité suffisante ».
Mouni Ouédraogo
Minute.bf