En prélude à la 8e édition des 72h du lait local qui se déroulera du 25 au 27 octobre 2022, l’Union nationale des mini-laiteries et des Producteurs de Lait local au Burkina (UMPL/B) était face à la presse pour faire le point des préparatifs.
« Les mini-laiteries face à la crise sécuritaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour pérenniser les acquis de développement ? », c’est sous ce thème que se déroulera la 8e édition des 72h du lait local. Un thème qui trouve sa justification dans le contexte sécuritaire national. « L’insécurité reste croissante et inquiétante au Burkina Faso. Cette situation impacte le quotidien des éleveurs. La plupart des laiteries étant dans les zones à forte insécurité, cette situation a entrainé la perte de la quasi-totalité de leurs moyens de production. Les mini-laiteries enregistrent des baisses de la quantité de lait collectée allant jusqu’à la fermeture de certaines laiteries dans les localités à forte tension (Sahel, Nord, l’Est et le Centre-nord) », a précisément relevé le président de l’UMPL/B, Adama Ibrahim Diallo.
C’est pour cela que les 72h du lait local qui se veulent un cadre d’échanges, de promotion et de plaidoyer en faveur des producteurs et transformateurs du lait local, réunira des acteurs locaux et des représentants des pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Europe pour réfléchir sur des stratégies de résilience du secteur.
En outre, dans le déroulé de cette 8e édition, il est prévu le congrès lait équitable qui réunira les acteurs de la filière lait local de l’Afrique de l’Ouest. Il faut signaler que depuis 2015, l’UMPL/B développe la marque collective « fairefaso-lait équitable ». Placé sur le thème : « Le lait équitable, un levier de résilience face à la concurrence déloyale du lait en poudre dégraissé et rengraissé à l’huile de palme dans les marchés Ouest africains », ce congrès vise à convaincre les populations comme les autorités à la consommation du lait local, « milles fois mieux que celui qui vient d’ailleurs. »
L’UMPL/B pour une éducation à la consommation du lait local
Pour Adama Ibrahim Diallo, il faut un sursaut national pour la consommation du lait, illustrant l’exemple des aides scolaires avec le lait en poudre jadis distribué aux élèves. Il s’agit, selon ses explications, d’une stratégie pour créer une forme d’attirance. L’UMPL/B veut créer l’effet inverse en invitant à « éduquer les enfants avec le lait local. » Pour ce faire, M. Diallo a rappelé la nécessité de prendre en compte le lait local dans l’initiative lait présidentielle : « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour. »
Aussi, à travers ces journées, il s’agit pour l’UMPL/B, « d’interpeller les décideurs sur les stratégies de résilience des acteurs de la filière lait local (…) ; renforcer la visibilité de la filière et promouvoir du lait local équitable auprès du grand public en Afrique de l’Ouest ; et sortir des solutions pour aider la population postale. »
En attendant, il faut rappeler que la 8e édition des 72h du lait local se tiendra du 25 au 27 octobre prochain au Palais de la Jeunesse et de la Culture Jean-Pierre Guinguané, sous la présidence du ministère en charge de l’élevage, avec l’accompagnement des organisations faitières comme la Confédération paysanne du Faso.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf