Le Ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) a organisé une cérémonie couplée de montée de couleurs nationales et d’au revoir à ses agents admis à faire valoir leur droit à la retraite en 2023. La cérémonie a été présidée par le ministre, Émile Zerbo, accompagné du ministre délégué à la Sécurité, le Commissaire divisionnaire de police, Mahamadou Sana, ce lundi 15 janvier 2023.
Les agents du Ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) étaient réunis, ce lundi matin, pour la traditionnelle montée des couleurs nationales. Ministres, Secrétaire général, gendarmes, policiers, Sapeurs-pompiers, agents et autres employés du département étaient tous au rendez-vous pour l’honneur du drapeau.
Après cet exercice patriotique, une autre cérémonie a été enclenchée : la présentation de vœux et la reconnaissance des agents admis à faire valoir leur droit à la retraite en 2023. L’honneur a échu au Secrétaire général du MATDS, Sié Edgar Sou, de présenter les vœux, au nom de l’ensemble des agents, aux ministres. Le SG du MATDS, a souhaité aux ministres les vœux « de santé, de paix, de prospérité, de bonheur et de progrès continu pour [eux-mêmes], pour [leur] famille, ainsi que pour tous ceux qui [leur] sont chers ». Sié Edgar Sou a réaffirmé « l’entière disponibilité de tous les agents à travailler sans relâche à [leurs] côtés afin que par l’accomplissement de [leurs] missions, la paix puisse régner au Burkina Faso, dans [les] familles et dans le cœur des hommes et des femmes de [la] chère patrie ».
À son tour, le ministre Émile Zerbo, a remercié les agents pour leurs vœux, et ne doute point « qu’ils viennent du fond de [leur] cœur », car, pense-t-il : « dans le contexte d’insécurité qu’est le nôtre et celui du monde en général, se souhaiter la santé et la paix est une traduction forte à propos de nos besoins et de nos sentiments ». Il a, à son tour, souhaité que chacun des agents soit artisan de cette paix et de ce succès recherchés tant. « Soyons donc les artisans de la paix, de la cohésion sociale et du succès », a-t-il lancé. Pour ce faire, le ministre Zerbo a invité les agents à l’ardeur au travail, à l’amour pour la patrie, à la conscience professionnelle, à l’aide tolérance et au respect du bien public et privé qui constituent la clef de voûte.
Lutte contre la lourdeur administrative et la corruption
Revenant sur le bilan de l’année 2023, le ministre Zerbo s’est félicité « des avancées » sur le maillage sécuritaire, sur le nouveau code général des collectivités territoriales, sur la chefferie coutumière et religieuse, sur l’état-civil et sur le corps préfectoral.
Toutefois, considère, Émile Zerbo, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, car « des insuffisances ont été constatées sur la conduite de certains dossiers qui sont liés souvent au manque d’anticipation, à l’exacerbation des positions de tranchée (guerre des attributions) et à une certaine faible culture de priorisation et de résultat ».
« Ces insuffisances doivent être corrigées et j’y veillerai pour que le MATDS soit une belle termitière où, ceux qui construisent, ceux qui défendent et ceux qui vont chercher la nourriture le fassent en symbiose pour la reine peuple. Ainsi, pour l’année 2024, je vous invite à redoubler d’efforts pour des résultats plus probants. Les priorités seront d’abord portées bien évidemment sur la lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes, la poursuite des réformes engagées en 2023 et dans l’innovation et la modernisation de nos méthodes et outils de travail. Ensuite, pour une administration plus performante, la lutte contre les maux comme la corruption et la lenteur administrative dans le traitement des dossiers sera engagée. Pour ce faire, le conseil de discipline sera dynamisé pour s’assurer que les agents fautifs soient châtiés à la mesure de leurs impairs », a-t-il fermement martelé.
Reconnaissance du MATDS à ses agents admis à la retraite
Ils étaient un peu plus d’une vingtaine réunis ce jour pour recevoir la reconnaissance de leur ministère du tutelle. Eux, ils sont admis à faire valoir leurs droits à la retraite après de « loyaux services rendus à la nation burkinabè ». Ils ont été honorés par des attestations de reconnaissance et une enveloppe financière.
Après 34 ans, 10 mois et 25 jours de service, l’administratrice civile, Josiane Yampoaka Kaboré/Zoungrana a exprimé ses remerciements et action de grâce à Dieu pour la vie. « Je suis à la retraite aujourd’hui. Je dis merci à Dieu et à tous mes supérieurs hiérarchiques ainsi que tous les agents que j’ai rencontrés qui ont su me galvaniser pour accomplir ce que j’ai fait durant ces années de ma carrière. À mes anciens collaborateurs toujours en activité, je voudrais les encourager. Que Dieu les accompagne. Je les rassure de ma disponibilité, de ma petite expérience, à les accompagner au besoin », a-t-elle confié.
Ancien directeur général de la Police nationale, l’inspecteur général de police, Jean Bosco Kienou, aujourd’hui à la retraite après 35 ans 6 mois et 27 jours, a dédié son certificat à l’ensemble des Forces combattantes engagées dans la reconquête du territoire national. Il a salué la mémoire de tous les FDS, VDP et civils tombés par la faute des attaques terroristes. « Je voudrais traduire tout mon encouragement aux FDS et VDP et leur dire que toute la nation est derrière eux pour la reconquête du territoire national », a-t-il laissé entendre.
Mathias Kam
Minute.bf
