samedi 14 décembre 2024
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Burkina : L’association EDEC « en croisade » contre le faux Faso Dan Fani

L’association Éduquer pour développer-Éveil de conscience (EDEC) Burkina/Afrique a initié, le vendredi 16 août 2024 dans les marchés et Yaars de Ouagadougou, un contrôle qu’elle a appelé « croisade contre le faux Faso Danfani ». L’objectif était d’attirer l’attention des commerçants « véreux » sur la dangerosité du Faso Danfani contrefait et d’appeler le Président du Faso à l’adoption d’une politique protectionniste pour sauver le label. Le bilan de la « croisade contre le faux Faso Danfani » a été dressé au cours d’un point de presse.

Selon le président de l’association EDEC Burkina/Afrique, Abdoulaye Kouanda, la croisade visait à sillonner des marchés et Yaars afin d’alerter les populations sur les conséquences néfastes du Faso Danfani truqué. Concrètement, il s’est agi, selon M. Kouanda, de montrer au public le vrai et le faux Faso Danfani. « On a fait 4 marchés. On a commencé par Toéssin yaaré, ensuite on s’est arrêté au marché de Baskuy, on est allé au 10 Yaar, puis au Grand marché (Roodwoko, ndlr). On est allé dans les marchés pour présenter les fausses versions du Faso Dan Fani et le vrai Faso Dan Fani aux commerçants qui avaient leurs étalages sur place. On est allé leur montrer le bon et le mauvais fil, le bon et le mauvais pagne Faso Dan Fani. Nous avons écrasé sur la route le mauvais fil et le mauvais pagne », a-t-il expliqué.

A en croire le conférencier, des commerçants burkinabè « cupides » fabriquent et importent eux-mêmes des faux fils contenant du caoutchouc depuis la Chine, en le faisant transiter par le Ghana pour le qualifier de fil made in Ghana avant de l’écouler sur le marché national.

Une politique de protectionnisme pour sauver le label…

Devant les hommes de médias, Abdoulaye Kouanda, a fait savoir que les promoteurs du fil et Faso Danfani contrefaits sont dans une dynamique de « sabotage du consommons local ». Cela, dit-il, compromet la vie économique des femmes qui vivent du tissage. Face à cette situation, il a appelé le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré à adopter une politique de protectionnisme pour sauver le Faso Dan Fani. Pour M. Kouanda, cette pratique doit cesser pour le bonheur de tous. « Cette pratique est une agression de l’identité culturelle burkinabè et ça tue l’économie », a-t-il conclu.

En rappel, le Faso Dan Fani fait parti des produits labelisés au Burkina Faso. C’est d’ailleurs le premier produit du terroir burkinabè à être labelisé. L’acte de labellisation est intervenu le 30 avril 2019 à Ouagadougou.

Jean-François SOME

Minute.bf

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