Dans une déclaration datée du 28 janvier, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) a recommandé aux nouvelles autorités du Burkina Faso, après la démission de Roch Marc Christian Kaboré, « la restauration rapide de la Constitution » suspendue depuis la prise du pouvoir le lundi 24 janvier dernier par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Cette demande est faite, selon le parti de Djibril Bassolet pour « garantir les libertés, les droits humains, et la restauration d’une justice indépendante ». L’intégralité de la déclaration ci-dessous.
Le Bureau exécutif national de la nouvelle alliance du Faso (NAFA) a suivi avec beaucoup d’intérêts, les dernières évolutions de la situation nationale depuis le dimanche 23 janvier 2022 avec la prise du pouvoir du «Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration » sous le leadership du Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo DAMIBA.
L’armée est le dernier rempart, le mieux organisé et le plus fort pour rétablir l’ordre lorsque les autres institutions légales sont en péril. La NAFA constate que cette situation quasi-actée par presque toute la classe politique nationale, les syndicats et les autorités morales est la résultante de la difficile situation que traverse notre cher pays avec l’enlisement de la situation sécuritaire et du climat socio-politique.
La NAFA a aussi suivi avec beaucoup d’intérêts la démission de l’ancien Président Roch Marc Christian KABORE, et l’adresse à la nation du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo DAMIBA, Président du MPSR, Chef de l’État.
Dans son message, il s’est engagé à « à fédérer l’ensemble des énergies de notre pays, pour jeter les bases d’un Burkina Faso nouveau, débarrassé des oripeaux d’une gestion politique aux antipodes des nouvelles aspirations de notre peuple ».
La NAFA constate la volonté apparente des nouvelles autorités à œuvrer pour la restauration de l’intégrité du territoire national et la refondation inclusive de notre Patrie.
La NAFA recommande la restauration rapide de la Constitution du Burkina qui est présentement suspendue afin de garantir les libertés, les droits humains, et la restauration d’une justice indépendante. En outre, plus spécifiquement la NAFA recommande aux nouvelles autorités de la transition à prioriser les points suivants :
- La sécurité nationale et la reconquête de l’intégrité du territoire national ;
- la restauration de l’autorité de l’Etat et des valeurs républicaines à travers la dépolitisation de l’administration publique, et la lutte contre l’incivisme, le laxisme, le népotisme, et l’ethnocentrisme ;
- La réconciliation nationale pour privilégier l’unité nationale ;
- L’adoption d’une nouvelle constitution, d’un nouveau code électoral et la restructuration des structures en charges des élections démocratiques transparentes ;
- L’identification avec toutes les forces vives de la nation, des axes prioritaires et intangibles pour le développement socio-économique du Burkina Faso et la répartition équitable des richesses nationales.
Pour ce faire, la NAFA encourage les nouvelles autorités et reste disponible à les accompagner avec toutes les forces vives de la nation dans un processus inclusif pour l’intérêt supérieur de notre Nation.
La NAFA appelle la communauté internationale à privilégier une démarche de dialogue et d’accompagnement avec les nouvelles autorités pour une transition apaisée à même de relever les défis répondant aux aspirations profondes du peuple burkinabè.
Vive le Burkina Faso.
Ouagadougou, le 28 janvier 2022
Le Président du Bureau Exécutif National
Professeur Titulaire de Classe Exceptionnelle (CAMES)
Chevalier de l’Ordre de l’Etalon
Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques