23 décembre 2021. Alors qu’ils se rendaient à Ouahigouya pour une mission d’escorte, Soumaïla Ganamé alias Ladji Yoro et ses camarades d’armes tombaient dans une embuscade. Malgré la farouche résistance qu’ils ont opposée comme à leur habitude, Ladji Yoro et plus d’une trentaine de ses camarades ne sortiront pas vivants.
La nouvelle a commencé à circuler dans la soirée du 23 décembre 2021. Ladji Yoro est mort. Mais très vites des informations contradictoires surgissent. Ladji Yoro est blessé mais pas mort. Il a fallu attendre tard la nuit pour que toute la Nation se resolve à cette triste et douloureuse réalité: El Hadj Soumaïla Ganamé alias Ladji Yoro a succombé à ses blessures suite à l’embuscade dont lui et son groupe ont été victimes.
Les habitants du Loroum et du Yatenga sont assommés. Toute la Nation burkinabè est sous le choc. Celui qui a troqué ses matériels de jardinage contre la kalachnikov pour défendre sa patrie venait de tomber.
Les réactions au plus haut niveau ont salué l’engagement patriotique de l’homme. Le président d’alors Roch Kaboré avait tweeté : « Hommage à Ladji Yoro, mort pour la patrie. Cet intrépide volontaire pour la défense de la patrie doit être le modèle de notre engagement déterminé à combattre l’ennemi…»
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A l’instar des autres volontaires pour la défense de la patrie et des forces de défense et de sécurité, Ladji Yoro est mort d’une mort utile: pour la patrie.
« J’ai pris les armes pour défendre ma patrie, pour ne pas que mes parents et moi soyons soumis », déclarait-il de son vivant à l’agence d’information du Burkina.
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Un mois après sa mort, ses parents dans le Titao ont malheureusement senti le vide laissé par leur fils. La situation du temps de Yoro est encore plus enviable pour eux que les semaines et mois qui ont suivi la disparition de l’homme, symbole de courage et de sacrifice.
Lassané Sawadogo
Minute.bf