Les candidats signataires de l’accord politique de l’opposition ont animé un point de presse avec pour point essentiel, la dénonciation des « irrégularités et des insuffisances », de la présidentielle et des législatives de ce 22 novembre. La conférence qui s’est tenue ce lundi 23 novembre 2020 a vu la mobilisation de militants des différents candidats, qui ont marqué leur rejet des tendances actuelles, appelant à manifester pour faire barrage aux résultats qui pourraient consacrer la victoire au candidat sortant Roch Marc Christian Kaboré dès le premier tour.
« Impossible » de remporter ces élections dès le premier tour, pensent les militants de l’opposition, argumentant qu’avec la participation des partis exclus comme l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), exclus aux élections passées, l’opposition se trouve renforcée et imbattable par coup K.O comme le clame la majorité. A ce titre d’ailleurs, alors que les résultats définitifs ne sont pas encore proclamés, ces militants disent que le parti au pouvoir se vante d’avoir remporté la présidentielle par le score de 58%, chose inadmissible selon eux avec le retour des partis exclus en 2015 sur l’arène politique.
Comme les candidats signataires de l’accord politique de l’opposition, les militants ont fustigé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour « les irrégularités » qui ont émaillé les scrutins.
En outre, si le conférencier du jour, Tahirou Barry n’a pas donné de mot d’ordre au nom de ses collègues, en laissant entendre que l’opposition « avisera » au moment opportun, les militants, surchauffés, eux n’entendent pas cela de la même oreille.
« C’est vous les leaders, mais si vous ne prenez pas vos responsabilités, nous les jeunes allons nous assumer », lance un des militants devant les candidats de l’opposition qui sortaient de la salle de conférence. Et à un autre d’ajouter que les choses ne vont pas se passer comme en 2015, appelant ses camarades à se tenir prêts pour envahir les rues si nécessaire.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf