Les membres de la fédération des Koglweogos du Burkina Faso ont plaidé, au cours d’un meeting de soutien à la transition tenu à Ouagadougou ce jeudi 16 novembre 2023, pour « une prise en compte de [leur] corps dans la constitution du Burkina Faso ».
« Nous demandons aux autorités de nous prendre en compte dans la nouvelle constitution qui va être mise en place. Nous aussi, nous avons notre utilité dans la société. On ne peut pas dire qu’on travaille, mais on pense que si on demande à la population l’importance des Koglweogos aujourd’hui, ils vont témoigner. C’est pourquoi nous aussi nous demandons d’être pris en compte dans la nouvelle constitution qui sera bientôt élaborée », a plaidé le porte-parole des Koglweogos.
Outre cela, ces groupes d’autodéfense réunis par centaines à la place de la nation, ont appelé à une intégration des valeurs traditionnelles africaines dans la constitution du Burkina Faso. « Nous voulons demander aux autorités de faire en sorte que nos valeurs ancestrales reviennent dans notre loi. Aujourd’hui on parle de banditisme et de terrorisme parce qu’on a délaissé nos valeurs traditionnelles. Avant, l’enfant était l’enfant de tout le monde et tout ce qu’il faisait concernait toute la société. Donc tout le monde pouvait le corriger et l’éduquer. Mais aujourd’hui dans la loi on dit que l’enfant appartient à sa famille donc par exemple quand un enfant quitte chez lui pour se retrouver à Larlé par exemple, il fait ce qu’il veut parce qu’il sait qu’il n’y a personne pour le corriger. Donc nous voulons qu’on ramène nos valeurs traditionnelles dans notre loi. Ça va nous éviter beaucoup de choses », a relevé le porte-parole des Koglweogos.
Oumarou KONATE et Mathias KAM
Minute.bf