Suite aux vives contestations des Burkinabè, notamment sur les réseaux, après l’annonce de la fabrication du nouveau timbre de 200 F CFA en France, le Conseil des ministres de ce mercredi 24 mai 2023 s’est penché sur la question. « Dans les jours à venir, il y aura la mise en œuvre d’un timbre numérique et ça sera pris en charge intégralement par un Burkinabè », a rassuré le ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, à l’issue de la rencontre hebdomadaire des ministres.
Le nouveau timbre de 200 F CFA est fabriqué en France. C’est la petite phrase qui toute la journée du mardi 23 mai 2023 a fait couler tant d’encre et de salive, notamment sur les réseaux sociaux, juste après la présentation officielle dudit timbre par la Direction générale des Impôts (DGI). Et cela, malgré les assurances de la DGI que les timbres seront produits au Burkina Faso dans un délai de 7 mois.
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« Les Burkinabè estiment qu’au vu des relations qui relient notre pays à la France, on ne devrait pas être dans une situation où on estime que notre timbre, qu’on a utilisé au niveau national, est produit en France », a commenté Bassolma Bazié qui mesure : « ça nous interpelle en tant que gouvernants à comprendre que le peuple est plus que jamais débout, très vigilant. Il exige la redevabilité, la transparence, à ce qu’on dise de façon très précise et indiquée ce qui se passe dans le monde social, politique et national ».
Aux Burkinabè, il leur rassure d’ailleurs que « les dirigeants sont à leur écoute ».
Et comme pour preuve, il a avancé : « le Conseil des ministres a tenu à prendre une décision ferme qui est qu’un Burkinabè qui a déjà été identifié, qui a été reçu par le chef de l’État, a été écouté sur la question du timbre, nous ramène à rectifier le tir ».
Plus précisément, il a fait savoir que « le timbre sera bel et bien un timbre produit au Burkina Faso ». « Et mieux, a argumenté Bassolma Bazié, nous allons aller à une phase de productions de timbres numériques. C’est un Burkinabè qui est venu montrer sa version, nous avons estimé qu’elle est prenable. Aujourd’hui, on a la possibilité de produire un timbre numérique. Ça veut dire que si celui qui est intéressé paye son timbre, il aura la possibilité d’avoir sur son portable ou le matériel utilisé un reçu immédiatement envoyé qui sera imprimé et impacté ou associer au dossier où il est recommandé ».
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Le ministre en charge de la Fonction publique a martelé que « dans les jours à venir, il y aura la mise en œuvre d’un timbre numérique et ça sera pris en charge intégralement par un Burkinabè ». Cela, « quelqu’en soit le coût que cela va impacter au niveau de l’Etat, a-t-il parié, car retenant que les ressources vont rester au niveau national. « Nous sommes sûrs que ça (les ressources, ndlr) sera exploité au niveau national », a-t-il lâché.
Enfin, sur les rapports du Burkina avec la France, le ministre Bassolma Bazié a souligné : « il faut d’abord préciser que le peuple burkinabè n’est pas opposé au peuple français. Ce que nous dénonçons à travers l’attitude des politiques français, c’est un certain nombre de décisions, de comportements qui ne permettent pas de toucher du doigt la souveraineté de notre pays et le fait qu’on doit échanger avec les autorités françaises d’égal à égal ».
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