samedi 27 juillet 2024
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Burkina : C’est parti pour la 3e édition du Festival des musiques traditionnelles et religieuses

Le Festival des musiques traditionnelles et religieuses du Burkina (FE.MU.TR.EB) a ouvert les portes de sa 3e édition dans la soirée du jeudi 30 novembre 2023. C’était au cours d’une ambiance musicale dominée par les chansons traditionnelles et religieuses, à la Place de la nation à Ouagadougou. Cette édition est placée sous le parrainage de Me. Frédéric Titinga Pacéré, chef de Manéga et les parrainages artistiques du Père Georges Nabollé et du Dr. Abdallah Ouédraogo.

« Paix, cohésion sociale et développement », c’est sous cette thématique que se déroule l’édition 2023 de le FE.MU.TR.EB, du 30 novembre au 03 décembre prochain. En effet, le FE.MU.TR.EB est une activité qui se veut être un moment de communion, de convivialité, de réflexion et une vitrine de promotion de la musique traditionnelle et religieuse burkinabè dans son ensemble.

Me Frédéric Titinga Pacéré, parrain de la 3e édition du FE.MU.TR.EB

Pour le parrain Me. Frédéric Titinga Pacéré, au delà de l’honneur qui lui a été fait, c’est la symbolique du lieu du festival qui l’a convaincu à associer son image à l’événement. « Si j’ai tenu à vous faire l’historique de cette place, c’est pour vous dire justement, vous qui avez organisé ce festival pour une quête de la paix et du vivre-ensemble, que cette place qui fut une place de la discorde entre tous les corps et métiers, chacun exigeant son nom pour cette place, cela signifie que cette place est en même temps la place du vivre-ensemble, la cohésion sociale pour qu’on s’entende pour réaliser la paix », a-t-il signifié. Ainsi, il en a appelé à la promotion de l’amour fraternel entre les filles et fils de la nation. « L’homme qui se connait et qui s’aime lui-même ne peut pas détester son voisin… Le voisin est une religion, vous êtes animistes, la religion traditionnelle, vous ne pouvez pas détester le musulman, les chrétiens, parce qu’ils sont le voisin. C’est ton voisin qui est ton premier médicament parce qu’il va immédiatement t’aider à lutter contre le feu, etc. », a renchéri le chef de Manéga.

Père Georges Nabollé, parrain artistique

Selon le parrain artistique, Père Georges Nabollé, par ailleurs Curé de la paroisse Saint Camille de Oueguedogo de Tenkodogo, le festival traite d’un sujet d’actualité au Burkina Faso, qu’est la paix. Pour lui, participer à cet événement revient à lancer un appel à taire les différences et s’approprier la culture comme une âme. « En nous réunissant autour des musiques traditionnelles et religieuses, cela nous permet de matérialiser et interpeller chacun à laisser nos différences parce nous sommes tous humains issus du même territoire. On ne peut pas rejeter sa culture. Même si on a nos religions, on a (aussi) nos cultures. La culture, c’est une âme. Moi je suis Yargha, mais quand j’entends la musique traditionnelle, je vibre ; ça n’enlève rien à ma dignité et à ce que je suis comme religieux, prêtre », a-t-il fait savoir.

Dr. Abdallah Ouédraogo, parrain artistique

Quant au Slameur Dr. Abdallah Ouédraogo, également parrain artistique, c’est un honneur pour lui de se joindre au FE-MU-TREB 2023 car, estime-t-il, c’est une belle initiative à soutenir. « C’est mon côté artistique qui m’a emmené ici, je veux dire artiste musulman. Il y a des situations lorsqu’on vous les présente, ce sont des honneurs. Et c’est un honneur de faire partie d’une telle activité dans ce contexte national où nous sommes marqués par le terrorisme. Nous devons appeler tout le monde à la cohésion. Donc, que je sois appelé pour un tel événement, l’honneur était plus pour moi que l’événement. Je ne pouvais pas refuser une telle activité où chacun peut apporter sa pierre pour que notre pays qui est mis à rude épreuve puisse se relever », a-t-il déclaré.

À en croire Jean-Marie Nikiema, président du comité d’organisation (PCO) du FE.MU.TR.EB, ce festival vise à regrouper toutes les religions du Burkina Faso pour transmettre un message de paix et de cohésion sociale. De ses dires, plusieurs activités vont rythmer ces 04 jours de festival. Il s’agit des conférences, des prestations d’artistes traditionnels et religieux, mais aussi des prières. « Durant ces 04 jours, nous allons organiser des conférences débats. Dès demain vendredi, nous aurons une prière à la mosquée de Cheikh Soufis Moaz à 13h. Le samedi nous aurons 02 conférences, la première c’est à 15 H30 avec le Pr. Léon Da et la deuxième à 19H30 avec le Cheikh Soufis Moaz ici à la place de nation », a décliné le PCO, M. Nikiema.

Jean-François SOME (Stagiaire)

Minute.bf

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