Mohamed Sinon, 34 ans, commerçant de profession est à la barre du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1, ce vendredi 3 février 2023.
Il est accusé de trois chefs d’accusation, à savoir le fait d’avoir exposé Newton Ahmed Barry et Alpha Barry à la mort, par un discours sur Facebook, proféré un discours pour justifier l’intolérance et la violence et enfin, menacé et porté atteinte à la vie des chefs d’entreprises s’ils ne soutiennent pas la Transition en cours. « Oui, je reconnais les faits », a plaidé Mohamed Sinon. Tout de même, ce dernier dit n’avoir pas prononcé le nom d’Alpha Barry. « Oui, je reconnais avoir appelé à la mort de Newton Ahmed Barry. Cette affirmation, c’est concernant la paix. Nous qui voulons la paix, voilà pourquoi j’ai dit ça. Je reconnais les offenses. C’est dans l’excès que la parole est sortie ».
« Les propos de Newton Ahmed Barry peuvent envoyer les ethnies à se tuer. Voilà pourquoi j’ai proféré ces paroles, car je veux la paix. Aujourd’hui, je regrette mes paroles. Mais je l’ai fait pour la paix », a précisé Mohamed Sinon. Il affirme même qu’il n’a pas connaissance des lois sur « la liberté d’expression et des droits de l’homme ». Il se justifie en disant qu’il n’a pas fait « l’école classique française ».
« Alors comment avez-vous pu prendre connaissance et comprendre les écrits du journaliste Newton Ahmed Barry, écrit en français ? », questionne le Procureur. Le prévenu répond que c’est grâce aux applications qu’il a pu traduire les écrits de Newton Ahmed Barry et il s’est également appuyé sur les traductions faites en langue nationale Mooré dans les différents groupes WhatsApp, pour porter son jugement. A en croire Mohamed Sinon à la barre, son intervention visait « à ramener la sérénité ».
Sur une autre question d’un avocat de la victime, Mohamed Sinon revient sur ses anciennes déclarations. « Est-ce que vous maintenez vos déclarations à la Police selon lesquelles Newton Ahmed Barry est un ennemi du Burkina ? », demande cet avocat de la victime. « J’ai dit que c’est pour résoudre le problème, voilà pourquoi, j’ai parlé jusqu’à offenser. Non, Newton Ahmed Barry n’est pas un ennemi du Burkina », a répondu le prévenu Mohamed Sinon.
Le journaliste Newton Ahmed Barry, la victime, est absent au procès.
Rappelons que tous ces faits se sont déroulés courant l’année 2022.
Les séquences audio et vidéo sont visionnées à cette audience.
Le délibéré du procès est renvoyé au 10 février prochain.
Minute.bf
Je pense que Sinon a tenu ces propos par colère. Nous voyons tous cette transition un ouf de soulagement et un affranchissement. Comment comprendre quelqu’un qui a travers des tournures tente d’aller a l’encontre de la masse. Face à cela je comprends Sinon. Mais nul n’est au dessus de la loi c’est être patriote d’abord de répondre à la justice de son pays. Il a refusé de fuir après avoir tenu ses propros. Cela est bon,les gens comme certains intellectuelles comprendront qu’il n’est protégé de personne de surcroire le président IB. Il parle parce qu’il ne veut pas que le pays sombre de suite de certains mots pouvant atteindre a notre vivre ensemble. Pourquoi celui là qui a posé la plainte n’y était pas? Parce qu’il ne croit super homme ou pas? Il devrait être là, nul n’est au dessus de la loi et je le répète.