Olivia ROUAMBA avec à ses côtés, le ministre délégué en charge de la sécurité s’est entretenue avec Misitura ABDULRAHEEM. L’ambassadeur du Nigéria est venue prendre langue avec le Gouvernement burkinabè aux fins d’avoir la réalité des faits sur les allégations de tueries de pèlerins par des unités militaires.
Olivia ROUAMBA a salué la démarche de son hôte et a assuré que des enquêtes sont ouvertes pour élucider la situation. Elle a indiqué que « pour le moment aucune information concrète ni élément n’a été enregistré sur le terrain qui prouve la véracité des faits ».
Du reste, le Burkina Faso accueille favorablement toute contribution du Nigéria dans les investigations a-t-elle affirmé.
Tout en relevant que les autorités sécuritaires burkinabè leur avaient fortement déconseillé l’emprunt de cet axe au regard des énormes risques d’attaques dans la zone, la ministre ROUAMBA a tenu à préciser que le Burkina Faso désapprouve fondamentalement les accusations portées contre nos Forces de défense et de sécurité dans ces allégations de tueries de civils. « Nous avons une armée responsable, tout comme nos volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui sont sensibilisés au Droit International Humanitaire et au respect des textes et des consignes en la matière », a-t-elle dit.
La ministre en charge des Affaires étrangères a fait remarquer également que le mode opératoire des groupes terroristes au Burkina Faso a changé encore depuis quelques mois. Acculés au front, ils opèrent par la manipulation. Ils s’en prennent aux populations civiles en se faisant passer pour des FDS burkinabè.
Olivia ROUAMBA a conclu qu’il est important d’éviter des tensions inutiles entre deux pays frères et amis qui ont toujours entretenu d’excellentes relations de coopération.
Aux termes des échanges, Misitura ABDULRAHEEM a exprimé sa satisfaction, elle a promis de rendre compte du point qui lui a été fait aux autorités nigérianes. La diplomate nigériane a traduit à l’occasion les encouragements de son pays et a salué les efforts entrepris par le Gouvernement de Transition pour ramener la quiétude au Burkina Faso.
DCRP/MAECR-BE
Minute.bf