B.F, 35 ans, marié et père de 2 enfants était à la barre du Tribunal de grande instance Ouaga 1, ce mardi 25 octobre 2022, pour répondre des faits d’usurpation d’identité à lui reprochés. Reconnaissant les faits et implorant la clémence des juges, B.F a été déclaré coupable et condamné à 60 mois de prison dont 36 mois ferme et 1 million de FCFA d’amende. Mais que reproche-t-on réellement à B.F ?
Selon les faits relatés à la barre, B.F qui purge déjà une peine de 24 mois de prison ferme depuis 2020, exerçait comme corvéable au Tribunal militaire de Ouagadougou. Le prévenu B.F a alors par manœuvre en août dernier, mis la main sur N.I. qui était en infraction pour l’y conduire au Tribunal militaire. Ce dernier pris de peur et croyant au propos de B.F comme quoi il allait l’enfermer, a été contraint de laisser son engin à deux roues avec B.F. Le prévenu B.F a eu de ce pas, un moyen de demander une rançon de 60 000 FCFA à sa victime avant de lui restituer l’engin en question. Chose qui était difficile pour la victime N.I qui a même fait intervenir un de ses parents qui est un colonel à la retraite pour plaider. C’est après s’être résolu à passer par la voie normale des choses que N.I porta plainte pour être édifié de sa situation.
À la barre, le prévenu B.F reconnaît les faits à lui reprochés. Il arrivait difficilement à se justifier, ce d’autant plus que ce sont les mêmes faits qui lui ont valu la condamnation de 24 mois de prison ferme auparavant. Selon le Procureur, B.F s’était fait passer pour un gendarme en 2020 pour soutirer près de 300 000 FCFA à une victime. Le prévenu ne tirant pas leçon de cela, le Procureur général dans ses réquisitions a soutenu que le prévenu B.F n’entend pas changer. Et pour lui, il faut une sanction exemplaire. Le Procureur a requis donc que le prévenu B.F soit reconnu coupable et en répression, condamné à 60 mois de prison ferme et 1 million de FCFA.
Pour sa part, la victime N.I a demandé un dédommagement à hauteur de 178 000 FCFA.
Le Tribunal statuant publiquement et en matière correctionnelle en premier ressort a partiellement suivi les réquisitions du Procureur. Les juges ont déclaré le prévenu B.F coupable des faits d’usurpation d’identité et l’ont condamné à 60 mois de prison dont 36 mois ferme et 1 million de FCFA d’amende. Aussi, condamné aux dépens, le mis en cause s’est-il vu astreint à dédommager la victime N.I à hauteur de 178 000 F CFA.
B.F. dispose de 15 jours pour faire appel de cette décision de justice.
Mathias Kam
Minute.bf