C’est une lapalissade de dire que le projet de construction de l’abattoir moderne de Pouytenga connaît des difficultés.
Pour une fois, ce n’est pas l’administration qui est mise en cause mais plutôt les bénéficiaires qui ont du mal à s’entendre sur un site consensuel. Les acteurs de l’élevage et le conseil municipal ne parviennent pas à parler le même langage.
Un mouvement dit de l’abattoir a ainsi vu le jour en vue de plaider pour un aboutissement heureux du projet.
Reçu en audience ce jour 09 juin 2020 par le ministre des ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, le mouvement s’est enquis des dispositions prises par le département de l’élevage pour sauvegarder le projet dans l’attente du choix définitif du site.

Dans les échanges, le mouvement a été rassuré de ce que les fonds sont sécurisés sur une ligne budgétaire ouverte à cet effet sur instruction du Président du Faso.
Mieux, l’entrepreneur est désigné et le contrat de prestation signé.
« C’est dire jusqu’à quel point, en tant que technicien, mes services sont décidés à offrir à Pouytenga un abattoir moderne », a expliqué le ministre, non sans avoir rappelé au mouvement les textes réglementaires qui encadrent la construction des abattoirs.
En effet, le décret N°2014-935/PRES/PM/MATD/MICA/MRAH/MS/MEDD/MEF/MFPTSS portant modalités de transfert des compétences et des ressources de l’État aux communes dans le domaine des marchés, abattoirs et foires stipule en son article 6, entre autre, que: « En matière de construction et de gestion des abattoirs et foires, les communes sont chargées de choisir et de délimiter les sites ».
En conséquence, le ministre a vivement conseillé aux six représentants du mouvement de « travailler sans passion pour créer les conditions d’un consensus impliquant le conseil municipal autour du choix du site ».
DCPM/MRAH