En conférence de presse ce jeudi 4 mars sur la question de la réconciliation nationale dont il a la charge depuis la mise en place du nouveau gouvernement en janvier dernier, le ministre d’Etat Zéphirin Diabré a affirmé que le Burkina Faso ne négociera pas avec les terroristes. « Nous ne négocions pas et nous ne négocierons pas avec les terroristes », a-t-il martelé.
Cette question de négociation avec les groupes armés, faut-il rappeler, avait été révélée par un journal d’investigation de la place qui affirme que dans les négociations, 29 terroristes ont été libérés par le Burkina, dont des « effecteurs ». Dans le compte rendu du conseil des ministres hier mercredi, Ousséni Tamboura, porte-parole du gouvernement n’avait pas totalement tranché dans sa réponse. « Je ne peux pas confirmer ou infirmer. Mais, le journaliste a ses sources. (…) », avait-il soutenu en substance avant de se résigner à lâcher : «Le Burkina Faso n’est pas en train de négocier avec les terroristes»
Pourtant, la négociation avec les terroristes était la principale proposition de l’opposition politique pendant les campagnes électorales de novembre dernier. Zéphirin Diabré n’avait jamais caché sa volonté de négocier avec ces groupes armés si toutefois il arrivait au pouvoir après les élections du 22 novembre 2020. Mais il avait précisé que cette négociation devrait respecter la liberté, la démocratie et l’intégrité du territoire national. Cette nouvelle affirmation sonne-t-elle donc comme un coup d’épée dans l’eau?
«Il est de notre devoir de ramener nos enfants à la maison, c’est ça qu’on va faire », se justifie-t-il. En effet, Zéphirin Diabré pense que l’on peut négocier avec les jeunes qui se sont laissés manipuler contrairement à ceux qui se sont inscrits dans les grands mouvements de la sous-région.
Minute.bf