samedi 14 décembre 2024
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Visite chef d’état-major de Macron au Burkina : « Une provocation grave » (M30 Naaba Wobgo)

Il est annoncé au Burkina Faso les 8 et 9 septembre 2022, la visite du chef d’Etat-major particulier de la République française, l’amiral Jean-Philipe Rolland. Une annonce qui fait déjà des gorges chaudes dans l’opinion notamment les organisations « anti politique française ». Le mouvement M30 Naaba Wobgo s’indigne de cette visite. C’était lors d’une conférence ce mercredi 7 septembre 2022 à Ouagadougou.

« Cette visite laisse des soupçons de raffermissement, de l’ingérence par le forcing à l’endroit des autorités de la transition », estime Ali Diasso, porte-parole du jour du mouvement M30 Naaba Wobgo.

Aussi, ce déplacement du chef d’Etat-major particulier du président Macron est vu par ce mouvement piloté par Yeli Monique Kam comme « une provocation grave du fait de l’échec total et indescriptible des accords signés entre la France et le Burkina Faso depuis les indépendances à nos jours ». Il en appelle par ailleurs à « des manifestations populaires » du 08 au 09 Septembre 2022 pour « faire barrage à cette visite en prenant d’assaut toutes les voies menant à l’aéroport international de Ouagadougou ».

Dans la même veine, le mouvement M30 Naaba Wobgo voit cette visite comme « une aubaine » pour Ouagadougou de clarifier sa position vis-à-vis de Paris. « Cette visite doit être une aubaine pour les autorités de la transition de rentrer dans l’histoire en clarifiant leur position vis-à-vis de la France. Pour nous, elle permettra d’opérer des choix tels que le départ de l’ambassadeur de la France au Burkina, Luc Hallade ; la rupture pure et simple des accords ; le démantèlement de la base militaire d’occupation à Kamboissin ; le retrait de tous les coopérants de nos institutions », a avancé Ali Diasso.

Le mouvement M30 Naaba Wobgo est une coalition de plusieurs organisations de la société civile qui a fait de la lutte anti-politique française au Burkina Faso son cheval de bataille. Ce mouvement avait entrepris de manifester chaque vendredi à Ouagadougou et dans d’autres villes du pays pour exiger l’annulation des accords entre le Burkina Faso et la France.

Mouni Ouédraogo
Minute.bf

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