Il est minuit (00h 05 mn), et le rond-point des nations-unies grouille toujours du monde. Quelques heures après le retentissement des tirs dans le centre ville de Ouagadougou, le rond-point des nations unies déborde de monde. Par petits groupes constitués, des manifestants affluent de toute part pour se joindre à ceux déjà présents sur les lieux. Ils disent vouloir « faire bouclier autour du Président Traoré et empêcher que rien ne lui arrive ».
A coups de tintamarres et au son des instruments de sonorisation qu’ils ont apportés sur les lieux, ils disent n’être pas disposés à rentrer chez eux tant qu’ils n’auront pas la certitude que le Capitaine Traoré se porte bien. « Nous dormirons ici s’il le faut. Nous avons tous entendu les tirs, ce n’est pas de petits tirs. On ne bougera pas tant qu’on nest pas sûr que IB va bien », martèle Moussa Congo, l’un d’entre eux.
Pour ces manifestants, le communiqué de l’État major ne suffit pas à rassurer. « On n’a pas confiance. On ne bougera pas d’ici sans l’avoir vu. Il y a trop d’ennemis. Mais on ne va pas les laisser faire. Les tirs là ne ressemblent pas à des tirs de sommation », soutient Djibril Sawadogo qui appelle l’ensemble des Ouagalais à se joindre à eux.
Minute.bf
Très bonne initiative
Vive IB vive Sankara vive le pays des hommes intègres