La Coalition des Patriotes du Burkina Faso (COPA/BF) est « indignée » face à l’Hydre terroriste qui frappe le Burkina depuis maintenant « plus de 5 ans ». La coalition a exprimé son « ras-le-bol » et en appelle à la responsabilité des autorités Burkinabè, dénonçant l’action du « colonisateur » (France), estimant qu’« un chat reste un chat » dans ses actions.
« Qu’ont fait ces Burkinabè de Solhan pour mériter une telle atrocité, un tel massacre ? Qu’avaient fait ces Burkinabè de Djibo, d’Arbinda, de Dori, du Bam, de Fada, de Pama pour mériter la mort ? », s’interroge la COPA/BF avant répondre elle-même, « rien! »
Partant de ce bref rappel des massacres terroristes qui ont endeuillé le Burkina Faso, la coalition a exprimé son « indignation » face à une situation qui dure depuis « plus de 5 ans ». Ainsi, il s’est agi pour Roland Bayala, le Coordonnateur du Mouvement « Faso ou Rien » et porte-parole de la coalition, d’exprimer son « ras-le-bol » et de faire comprendre aux autorités « qu’il faut dès maintenant se réveiller et dire au colonisateur qu’un chat reste un chat ».
Précisément, la COPA/BF estime qu’il appartient aux Burkina de sauver le Faso face aux forces obscurantistes qui tentent de « (nous) exterminer comme des animaux ».
En effet, la coalition pointe du doigt les accords signés avec la France. « Ces accords que plus de 99,99% de Burkinabè ignorent, ont permis l’instauration de bases militaires françaises dans nos Etats. Cette présence de l’Armée française avait pour objectif d’assister militairement nos armées ; rendait la France le partenaire privilégié en fourniture d’armes et de munitions. Dans ces mêmes accords, la même armée française avec ses moyens logistiques modernes devait nous permettre de lutter efficacement contre les terroristes », ont indiqué les conférenciers, avant d’aboutir à ce constat : « résultats : plus de 5 années de terreur ».
Pis, « le paradoxe est encore plus criard quand on se rappelle des chars achetés à plusieurs millions de nos francs ou dirai-je plutôt de leurs francs, qui dès la première utilisation étaient endommagés; des jeunes militaires qui partent au front avec des kalachnikov contre des roquettes; une lutte qui se mène sans avions de chasse, sans moyen aérien adéquat pour traquer les méchants », regrette la COPA/BF qui s’interroge : « que fait juste l’armée française au Burkina Faso ? »
Parlant toujours de la coopération française, « que vaut ce partenariat quand un seul camp s’enrichit à travers des stations-service partout dans le pays alors que l’autre descend de jour en jour dans le gouffre infernal de la déchéance ? », se demandent Roland Bayala et ses camarades qui vont plus loin en dénonçant la gestion de « (notre) monnaie par la France ». « Aujourd’hui, l’on sait bien que quand on tient la monnaie, la communication, le monopole des affaires et l’armée d’un pays, on tient en main ce pays et enfin il reste à occuper par tous les moyens les parties les plus riches de ce pays ».
La COPA/BF pour une coopération russe et un départ français
« C’en est assez », lance la COPA/BF à l’endroit de la France dont elle demande le départ car estimant que lorsque « le mariage ne marche plus, il faut le divorce ». En lieu et place de cela, les conférenciers en appellent à la coopération avec « la Russie » mais dans une logique de partenariat « gagnant-gagnant ». La Russie, parce qu’elle a fait ses preuves dans certains pays.
En outre, au-delà de la France, la COPA/BF a également dénoncé l’existence d’« une agence de renseignements et d’espionnage américaine » au Burkina.
Pour terminer, la collation composée de Urgence panafricaniste/BF, du Mouvement Panafricain pour le Rejet du Franc CFA, du Comité de Défense et d’Approfondissement des Acquis de l’Insurrection et du Mouvement Faso ou rien, a invité les autorités et le Président du Faso en particulier, à faire preuve de « courage et de résolution », car « le peuple sera avec lui quand il ne vivra que pour le peuple ».
Franck Michaël KOLA
Minute.bf