mercredi 9 juillet 2025
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Tensions France-Algérie : Alger expulse 12 agents français de son territoire

Les tensions entre la France et l’Algérie ressurgissent à peine une semaine après la visite du ministre français des Affaires étrangères à Alger. Le dimanche 13 avril, les autorités algériennes ont exigé que douze agents de l’ambassade de France quittent le territoire dans un délai de 48 heures. Paris menace de « représailles immédiates ».

Ce lundi, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a confirmé cette mesure algérienne, précisant que certains des agents visés, appartiennent au ministère français de l’Intérieur. Selon lui, cette décision fait suite à l’arrestation récente de trois ressortissants algériens soupçonnés d’avoir participé à l’enlèvement d’un opposant au régime d’Alger sur le sol français en l’occurrence l’influenceur Amir Boukhors, connu sous le nom d’Amir DZ.

« Je demande aux autorités algériennes de renoncer à ces mesures d’expulsion sans lien avec la procédure judiciaire en cours », a réagi le ministre français dans un communiqué. Il a également averti que la France était prête à riposter, sans délai, en cas de maintien des expulsions. « Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n’aurons d’autre choix que d’y répondre immédiatement », a-t-il prévenu.

Pour mémoire, le vendredi 11 avril 2025, trois individus, dont un employé d’un consulat algérien en France, ont été mis en examen à Paris pour enlèvement et séquestration en lien avec une organisation terroriste. Le parquet national antiterroriste les poursuit aussi pour association de malfaiteurs à visée terroriste. Les trois hommes ont été placés en détention provisoire.

La réaction d’Alger ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué publié samedi soir, le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé « un développement inacceptable et préjudiciable aux relations entre les deux pays », qualifiant la procédure judiciaire française de « cabale inadmissible », fondée, selon lui, sur la simple présence du téléphone de l’agent consulaire près du domicile de l’opposant.
Cette escalade vient contredire les propos optimistes tenus quelques jours plus tôt par Jean-Noël Barrot, qui annonçait depuis Alger une « nouvelle phase » dans les relations bilatérales, à l’issue d’un entretien avec le président Abdelmadjid Tebboune. Le président Emmanuel Macron et son homologue algérien venaient tout juste de sceller la fin d’une crise diplomatique majeure qui a failli rompre les liens entre Paris et Alger.

Minute.bf

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