jeudi 12 décembre 2024
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SNC 2024 : Le FAARF accompagne une dizaine de femmes dans la promotion de leurs produits

Depuis le 27 avril 2024, la ville de Bobo-Dioulasso vibre au rythme de la 21e édition de la Semaine nationale de la Culture (SNC). A cette occasion, le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des Femmes (FAARF) a loué une dizaine de stands à la foire artisanale et commerciale, au profit de femmes qu’il accompagne en vue de leur permettre de faire de bonnes affaires.

La SNC, ce n’est pas que la fête de la Culture. C’est aussi le rendez-vous des bonnes affaires. A travers sa foire artisanale et commerciale, la biennale de la culture burkinabè se révèle une opportunité pour le monde commercial de faire des entrées tout au long de la semaine. Cela, le FAARF l’a bien compris, qu’il a décidé de louer des stands au profit des femmes qui bénéficient de son accompagnement dans leurs activités génératrices de revenus.

La Cheffe d’antenne régionale du FAARF dans la région des Hauts-Bassins, Rasmata Tiemtoré, visitant un stand

Elles sont, en effet, une dizaine de femmes que la structure de financement a fait venir des différentes régions du Burkina Faso, pour exposer leurs produits à la foire de la Semaine nationale de la Culture. « Cette initiative vise à encourager les femmes et leur permettre de faire de bons marchés au niveau de la SNC, et surtout, de repartir avec des contacts pour pouvoir écouler leurs produits partout où elles seront », a expliqué Rasmata Tiemtoré, Cheffe d’antenne régionale du FAARF dans la région des Hauts-Bassins.

Au total, ce sont 10 stands que le FAARF a entièrement subventionnés et mis à la disposition de ces femmes, pour exposer leurs produits. L’objectif étant de leur donner de la visibilité.

Le FAARF a mis 10 stands à la disposition des femmes qu’il accompagne

Grâce à cette initiative du Fonds, Dabenmouo Séré de l’association « Benkadi » du secteur 23 de Bobo-Dioulasso a pu avoir un stand où elle expose ses produits composés entre autres, de pâtes d’arachide, de pagnes tissés, de soumbala, de calebasses ornés et de farine de maïs. C’est depuis 2020 qu’elle bénéficie du soutien du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes, avec son association composée d’une trentaine de femme .

Selon ses explications, le crédit dont elle a bénéficié en 2020 lui a permis d’améliorer les conditions de production et de conservation de ses produits. Une chose qui lui a permis de multiplier ses gains et de doubler son chiffre d’affaires.

Dabenmouo Séré a bénéficié de l’accompagnement du FAARF

« Le FAARF nous accompagne depuis 2020 avec du crédit. Ça nous a permis d’améliorer les conditions de stockage de nos produits surtout pour la pâte d’arachide. Vous savez qu’au Burkina Faso, l’arachide a un temps de production. Et quand ce temps arrive, le prix de la pâte baisse. Donc avec l’accompagnement du FAARF, on a pu avoir du matériel de stockage pour pouvoir conserver nos marchandises. Ainsi quand vient la période de manque, on fait assez de bénéfice », confie-t-elle.

Avec le FAARF, Mme Séré dit avoir commencé avec un crédit de 500 000 FCFA pour ensuite monter à 1 000 000 FCFA. Aujourd’hui, elle et son association bénéficient d’un soutien de 3 000 000 FCFA de la part du FAARF. Elle ne tarie donc pas d’éloges à l’endroit de ses bienfaiteurs.  » Vraiment, on n’a pas les mots pour remercier le FAARF. De 2020 à aujourd’hui, on a beaucoup évolué avec l’appui du Fonds. Aujourd’hui, encore, ils sont à nos côtés avec la SNC. On ne peut que leur dire merci pour ce qu’ils font pour nous », a-t-elle salué.

Amina Ouédraogo, venue de la.commune de Diébougou salue l’initiative du FAARF

Amina Ouédraogo est venue de la commune de Diébougou pour exposer des vêtements tradionnels « Kôkô Donda » et « Faso Danfani », à la SNC. Avec l’appui du FAARF, elle-aussi a pu avoir un stand. Et de ce qu’elle nous raconte, les affaires marchent bien. « Il y a du marché. C’est vraiment une très bonne opportunité que le FAARF nous offre en nous permettant de venir à la SNC. Ça nous permettra de faire de bonnes affaires » , affirme la tisserande. Sa collaboration avec le FAARF dure maintenant plus de 09 ans selon ses explications.

Avec son association dénommée « Yèrèlon », elle a pu bénéficier d’un crédit du FAARF pour accroître sa confection des pagnes traditionnels. Aujourd’hui, ses pagnes et vêtements s’écoulent aussi bien sur le marché national qu’international. « J’ai des clients aussi bien à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso que dans d’autres pays comme la Côte d’Ivoire et le Ghana », affirme-t-elle se rejouissant de l’impact de l’appui du Fonds sur son commerce.

Avec l’aide du FAARF, Amina Ouédraogo a pu accroître sa confection des pagnes traditionnels

Comme Mme Ouédraogo, Rokia Konaté fait aussi dans le tissage des pagnes traditionnels. Originaire de Bama, elle a pu, grâce au soutien du FAARF, avoir un stand pour présenter ses marchandises à la SNC. De la confection à l’écoulement des pagnes qu’elle tissent, Mme Konaté affirment bénéficier en permanence de l’accompagnement du FAARF. Partie au départ avec un groupement, elle évolue aujourd’hui en individuelle et parvient à rembourser son dû. « Je suis à mon 14e crédit avec le FAARF. Aujourd’hui j’évolue en individuelle et je prends un montant de 2 millions FCFA que j’arrive à rembourser. On remercie vraiment le FAARF pour l’accompagnement et on prie pour que toutes les femmes du Burkina Faso puissent en bénéficier », a déclaré la tisseuse.

Comme ces femmes, ce sont des milliers d’autres femmes burkinabè qui bénéficient des crédits du Fonds d’Appui aux Activités  Rémunératrices des Femmes. Et la plupart d’entre elles ont déjà réussi à s’autonomiser et à rembourser leur dû.

Rasmata Tiemtoré, Cheffe d’antenne régionale du FAARF dans les Hauts-Bassins

Selon Rasmata Tiemtoré, Cheffe d’antenne régionale du FAARF dans les Hauts-Bassins, le FAARF a accordé pour la seule année de 2023, un montant de plus de 6 milliards 500 millions à des femmes des Haut-Bassins pour leur autonomisation. Et à l’en croire, les résultats en la matière sont encourageants. « Avec l’octroi de ces crédits, on sent vraiment de l’amélioration dans l’activité de ces femmes. Ce sont des femmes qui ont quitté d’un point A pour se retrouver aujourd’hui à un point B. Nous voyons des femmes qui ont été accompagnées sur la base d’un montant de 100 000 Fcfa seulement et qui, aujourd’hui, prennent 1 millions FCFA. Pour les groupements, il y a certains qui ont commencé avec un montant de 500 000 FCFA et qui aujourd’hui se retrouvent à prendre 10 millions FCFA qu’ils arrivent à rembourser sans problème. C’est dire que ça leur est vraiment profitable », a déclaré Mme Tiemtoré.

Elle a saisi l’occasion pour inviter les femmes à non seulement profiter des crédits du FAARF, mais aussi et surtout, à effectuer les remboursements. Toute chose qui permettra au FAARF d’assurer la pérennité de ce financement.

Oumarou KONATE

Minute.bf

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