Le président du Faso, Paul Henri Sandaogo Damiba, a fait une adresse à la Nation hier 4 septembre 2022. Afin qu’il donne sa lecture sur cette adresse, Minute.bf a tendu son micro à Valentin Yambkoudougou, membre fondateur du Mouvement Sauvons le Burkina Faso et aujourd’hui député à l’Assemblée législative de la Transition. Dans les lignes qui suivent, il se prononce en tant qu’acteur de la société civile. Lisez !
De l’adresse du président du Faso hier à son peuple, il y a d’abord la date du 4 septembre qui a été choisie. C’est une date chargée de symbole parce qu’il y a exactement 75 ans jour pour jour que les Burkinabè s’étaient unis autour de la Nation pour sa reconstitution. De ce discours il faut dire qu’aucun domaine de la vie de la nation n’a été ignoré avec pour priorité des priorités : la sécurisation et la reconquête de notre Nation. La situation dans laquelle est plongée notre pays est le fruit d’un échec collectif à préserver le bon vivre ensemble que nous ont légué nos ancêtres. Et ça, le président du Faso l’a clairement exprimé lors de cette adresse. A l’heure actuelle, le peuple est bâillonné, ballotté, sans repère, manipulé par certains medias et activistes, certains concitoyens se réjouissant par moment des coups durs que prend par moment notre pays sans pour autant encourager les FDS.
La classe politique constitue surtout une véritable gangrène en ce moment même et elle devra être reformée impérativement. Il y a nécessité de reformer la classe politique. La justice également, on a l’impression qu’elle ne joue pas pleinement son rôle de régulateur social. Malgré tout, il faut dire que l’espoir est permis. Les FDS se réorganisent, les équipements nouveaux sont en cours d’acquisition. Le moral de notre armée est aujourd’hui relevé. C’est un constat. Leurs conditions de vie et de travail s’améliorent au fur et à mesure qu’on avance. Il y a le maillage sécuritaire qui est également en cours d’amélioration. La brigade des volontaires pour la défense de la patrie se met également en place. Le dialogue avec les fils égarés qui ont retourné leurs armes contre la nation donne de plus en plus des fruits et ça promet.
Pour ceux qui n’y croient pas, il suffit de faire un tour dans les zones qui sont affectées par le terrorisme, au nord, au centre-nord et à l’est pour s’en convaincre parce qu’il y a des résultats sur le terrain. C’est vrai aujourd’hui, il y a des groupes isolés de terroristes mais très mobiles qui par moment posent des actes contre notre nation, s’attaquent aux édifices publics, aux ponts de franchissement qui constituent une grande difficulté. Mais l’armée est là-dessus ; il y a un meilleur maillage du territoire qui est en cours. C’est vrai que tout n’est pas rose mais il y a un travail efficace qui est en train de se faire sur le terrain et ça, il faut le saluer.
S’il y a une suggestion à faire au président du Faso, c’est d’œuvrer à accélérer la mise en place des BVDP pour permettre aux communautés de pouvoir défendre elles-mêmes leurs localités et de préserver les zones libérées ou non encore affectées par le terrorisme.
Propos recueillis par Lassané Sawadogo
Minute.bf