Dans une déclaration faite sur sa page Facebook, Bassolma Bazié a une fois de plus dénoncé les sanctions CEDEAO-UEMOA sur le Mali. « C’est une asphyxie économique inqualifiable », a-t-il dit. Bassolma Bazié a invité les pays de la sous-région à « évacuer diligemment les frères africains amassés comme des esclaves aux frontières Ukrainiennes » d’une part, et d’autre part à être digne et intraitable face à toute violation des règles élémentaires de diplomatie quelque soit le Pays. www.minute.bf vous propose l’intégralité de sa réaction.
« L’Afrique en larmes !
Chers dirigeants de la CEDEAO et de l’UEMOA, vous faîtes davantage pleurer l’Afrique ! Pour preuves :
Le 3 juin 2020, un rapport a été publié sur l’impact de la COVID-19 sur les entreprises. Voici le contenu :
Baisses de chiffre d’affaires allant de 25 % à 100 % selon les secteurs d’activité, réduction des effectifs de 25 % en moyenne, reports voire annulations de projets d’investissement… Même si l’annulation de projets d’investissement… Même si la propagation de l’épidémie de coronavirus reste relativement contenue en Afrique de l’Ouest, les entreprises de l’UEMOA paient cher les retombées économiques de cette crise sanitaire. ».
Malgré cet état de fait, vous avez osé plonger les populations de la sous-région dans une asphyxie économique inqualifiable à travers vos sanctions CEDEAO-UEMOA conjointement prises à Accra le 9 janvier 2022. Pour montrer que vous êtes insensibles aux aspirations des peuples qui se débattent pour survivre, voici une fois de plus un de « vos beau geste de fermeté » :
« Non-respect des sanctions CEDEAO contre le Mali : la compagnie ASKY sommée de suspendre sa desserte de Bamako à partir d’Abidjan. Cette sommation émane de la Direction générale de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile de la Côte d’Ivoire (ANAC RCI). Celle-ci a signifié cet ordre par le canal d’une lettre datant du 24 février 2022 et signée de son premier responsable M. Sinaly SILUE.
Dans ce message dont copie nous est parvenue, le DG de l’ANAC Côte d’Ivoire a martelé que des instructions seraient données aux structures aéroportuaires concernées pour un strict respect de cette mesure. Voici ici l’intégralité de cette lettre adressée au Directeur Général de la compagnie aérienne ASKY basée à Lomé au Togo:
« Monsieur le Directeur Général,
J’ai été saisi de ce que ASKY opère sur la liaison Abidjan/Bamako via Conakry au mépris de la décision prise à l’issue du 4è Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation au Mali, tenu le 9 janvier 2022 à Accra au Ghana.
Je vous demande, par conséquent, de suspendre dès réception de la présente, l’exploitation des droits de trafic passagers sur la liaison Abidjan/Bamako et vice versa.
Des instructions seront données aux structures aéroportuaires concernées pour un strict respect de cette mesure.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l’assurance de ma considération distinguée ».
Chers dirigeants, vous gagnerez à manifester votre fermeté en évacuant diligemment nos frères africains amassés comme des « esclaves » aux frontières ukrainiennes d’une part, et d’autre part en montrant que vous êtes dignes et intraitables face à toute violation des règles élémentaires de diplomatie quel que soit le Pays. En effet, je joins la note jointe sur l’attitude d’un ambassadeur au Sénégal : c’est surtout là qu’on attend les poitrines bombées ! »
Bassolma Bazié
Minute.bf