Au Burkina Faso, malgré la situation difficile marquée par la crise sécuritaire et humanitaire, la célébration du 14 février, fête de l’amour, ne passe pas inaperçue dans la ville de Ouagadougou. Constat ce mardi 14 Février 2023.
« L’amour, c’est la plus belle des choses qui puissent arriver à l’être humain. La Saint-Valentin est un jour, spécialement choisi pour magnifier cela », foi de Ange Zongo, qui, pour l’occasion a acheté un nounours et un bouquet de fleurs pour sa « bien-aimée ».
Certes, il n’y a ni heure ni jour pour démontrer l’amour, mais la Saint-Valentin est le jour où il est le plus célébré. C’est ainsi que Fahousia Koné a fait un tour au grand marché de Ouagadougou pour s’acquérir un présent pour son fiancé. Cette dame compte bien surprendre son amoureux, avec « une montre » comme cadeau. « La montre pour le lui rappeler que mon amour pour lui surpasse le temps », a expliqué dame Koné, qui précise qu’elle en a l’habitude, outre, le 14 février, de « gâter [son] chéri de signe d’amour ». De l’avis de cette dernière, la Saint-Valentin peut être utilisée comme « bouclier de résilience face à la crise sécuritaire » où chaque Burkinabè est interpellé à faire preuve d’amour pour la Nation, pour son prochain.
Néanmoins, si pour certains, il est important de marquer une halte et vivre la Saint-Valentin, cet avis n’est pas partagé par tous. Certains pensent que la Saint-Valentin n’a aucun lien avec la civilisation africaine. Noufou Ouedraogo fait partie de ces perdonnes.
« Cette histoire de Saint-Valentin n’est pas faite pour les Africains. C’est l’affaire des Occidentaux, mais comme nous voulons tout copier, raison pour laquelle les gens s’attachent à toujours célébrer le 14 février. Moi particulièrement, je ne fête pas la Saint-Valentin. J’aime ma compagne, je lui offre des cadeaux chaque jour que je veux », se défend M. Ouédraogo. « On doit être focus sur nos objectifs. Tu ne peux pas fêter pendant que ton voisin, ton frère n’a même pas où dormir. Soyons modeste », a-t-il demandé en sus.
Toutefois, l’avis des commerçants, sur l’opportunité qu’offre la Saint-Valentin pour leurs affaires, est diversifié. Certains se frottent les mains, contrairement à d’autres qui peinent avec leur marchandise.
Pour Omar Kaboré, vendeur de bouquets de fleurs, la clientèle est présente. « Vraiment, cette année, nous remercions Dieu. Nous avons beaucoup de clients. Les bouquets de fleurs qui varient de 5 000 FCFA à 40 000 FCFA s’achètent comme de petits pains », a-t-il commenté. Selon Issiaka Kaboré, le marché est morose. À entendre ce dernier, cette année, la célébration de la Saint-Valentin, n’est pas comme celle des années antérieures.
Fatoumata KONATÉ (Stagiaire)
Minute.bf