samedi 27 juillet 2024
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Retrait de l’AES de la CEDEAO : Les autorités ne veulent pas renoncer au pouvoir politique, estime la CEDEAO

Face à la décision de « retrait sans délai » du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Conseil ministériel de Médiation et de Sécurité de l’organisation, réuni en urgence ce jeudi 8 février 2024, tout en rejetant les motifs pour justifier le retrait de ces 3 pays, leur a demandé de respecter l’article 91 du traité de la CEDEAO.

Selon le Conseil ministériel de Médiation et de Sécurité (CMS) de la CEDEAO, « les raisons avancées par les trois États membres pour justifier leur retrait ne constituent que de la poudre aux yeux ». En effet, de l’avis du CMS, cette décision cache « la véritable raison qui est leur intention de ne pas remplir leurs obligations au titre du traité et du protocole ». « En particulier, ils n’ont nullement l’intention de renoncer, dans un futur proche, au pouvoir politique qu’ils ont obtenu par des voies non constitutionnelles. Leur position pourrait être interprétée comme un stratagème visant à détourner l’attention de l’insistance de la CEDEAO sur le rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel », a soutenu le CMS.

Il a cependant souligné que les dispositions pertinentes du traité révisé de la CEDEAO de 1993 qui énonce les conditions applicables à un État membre souhaitant retirer son adhésion à la Communauté. Il s’agit notamment de l’article 91 du Traité révisé, tel que modifié qui dispose ainsi : « tout État membre souhaitant se retirer de la Communauté est tenu de donner par écrit un préavis d’un an au président de la commission, qui en informe l’ensemble des États membres. À l’expiration de ce délai, si ce préavis n’est pas retiré, cet État cesse d’être membre de la Communauté ». Et poursuit ladite disposition : « au cours de la période d’un an à laquelle il est fait référence au paragraphe qui précède, ledit État membre continue de se conformer aux dispositions du présent traité et reste tenu de s’acquitter des obligations qui lui incombent en vertu du présent traité ».

La Commission a noté que le processus de retrait a été entamé et que le délai d’un an ne commence à compter qu’après la transmission d’une notification écrite officielle d’un État membre au Président de la Commission qui, à son tour, en informe les États membres, dès réception de ladite notification.

Retrouvez l’intégralité du rapport ci-dessous !

2 Commentaires

  1. Tous ont viole les lois de la Cedeao et pour le Senegal c ‘est un coup d’etat sauf ici on utulise pas les armes mais le resultat est le meme le monde vous regarde les dirigeants la honte des africains deux poids deux mesures combien de personnes sont morts de vos betises
    Plus grave en ne parle plus de liberer Bazoum pauvre de lui Comme si ce monsieur n’existe plus dans quel etat se trouve sa sante pitier il va tire des lecons en prison
    Au Senegal il faut dire un mot

  2. C’est exactement ens cela, quand Albert Camus dit que «la bêtise insiste toujours» !
    Quand il s’agit d’interpeller, la CEDEAO sait qu’il y a des engagements à respecter, oubliant que la charité bien ordonnée devrait commencer par soi-même.
    Et pour le Sénégal ? C’est sous les yeux de cette hypocrite communauté. Mais là, elle joue à l’aveugle. Cependant, quand il s’agit de protéger son peuple en retirant à l’ancien maître ses faveurs elle s’active pour rétablir la suprématie de ce dernier.
    Honte à cette communauté !

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