Ceci est une déclaration du Syndicat des Avocats du Burkina Faso (SYNAF) qui demande au procureur militaire et au ministre en charge de la défense nationale « à exercer les prérogatives que leur confèrent les dispositions des articles 144 et 145 du Code de Justice Militaire en matière d’exécution des décisions des tribunaux militaires ».
Le jeudi 07 juillet 2022, le Syndicat des Avocats du Burkina Faso (SYNAF) a suivi avec l’opinion nationale et internationale, à travers les médias, le retour de Compaoré Blaise de la Côte d’lvoire où il s’était réfugié depuis sa chute en Octobre 2014 suite à l’insurection populaire.
En rappel, dans le dosier Thomas SANKARA, par jugement en date du 06 avril 2022, la chambre de première instance du Tribunal Militaire de Ouagadougou, statuant par défaut a l’égard de COMPAORE Blaise, l’a déclaré coupable d’attentat à la sûreté de l’État et de complicité d’assassinat et, en répresion, l’a condamné à la peine d’emprisonnement à vie et dit que le mandat d’arrêt décerné contre lui est maintenu en application des dispositions de l’article 261-128 alinéa 4 du Code de procédure pénale.
Le Syndicat des Avocats du Burkina Faso (SYNAF) rappelle qu’il est attaché au respect des decisions de justice et leur stricte execution, seule garantie des fondements de l’Etat lui-même.
Par conséquent, il invite instamment le Procureur militaire et le Ministre de la Défense à exercer les prérogatives que leur confèrent les dispositions des articles 144 et 145 du Code de Justice Militaire en matière d’exécution des décisions des tribunaux militaires.
Fait à Ouagadougou, le 8 juillet 2022
Pour le Bureau Exécutif du SYNAF
Maitre Amand KPODA
Avocat à la Cour
Secrétaire général Adjoint
Minute.bf