L’acte 4 des Rencontres Musicales Africaines (REMA) se tiendra les 14, 15 et 16 octobre 2021 à Ouagadougou sous le thème: « La rémunération pour copie privée, moteur pour la création musicale en Afrique ». Des producteurs, des distributeurs, des tourneurs, des directeurs de festivals et des musiciens viendront de plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs afin de mener la réflexion sur les questions liées à l’économie de la musique en Afrique.
Ce serait une lapalissade que de dire que la musique draine une véritable industrie. Derrière cette industrie musicale, il y a toute une chaîne, des modèles économiques qui font vivre l’art et la musique. Les Rencontres Musicales Africaines selon son directeur Alif Naaba se veulent ainsi être un incubateur où les organisateurs des grands événements musicaux au niveau africain viendront réfléchir pendant 3 jours pour trouver des modèles économiques nouveaux, des modèles de diffusion et tout ce qui est modèle innovant afin de pouvoir repartir les appliquer dans leur pays. En somme, pour Alif Naaba et les siens, les REMA sont vues comme une table ronde où des discussions sont menées afin d’apporter d’éventuelles solutions aux problèmes auxquels est confrontée l’industrie de la musique en Afrique.
Fort de son impact, les REMA, à en croire le promoteur est aujourd’hui une initiative positivement appréciée par les acteurs culturels du monde. « Aujourd’hui, les REMA sont cartographiés parmi les événements musicaux majeurs sur le continent africain », a soutenu Alif Naaba.
En trois éditions renchérit le directeur des REMA, « il y a eu beaucoup d’acquis en termes de discussions autour du digital ». Mais avant cela rappelle Alif Naaba, « les REMA ont commencé avec des formations ». « Des formations dispensées aux jeunes artistes qui font aujourd’hui la fierté du Burkina. Nous pouvons citer Nabaloum, Malika la Slameuse, Fleur, etc. comme exemples de réussite qui ont bénéficié de la formation au niveau des REMA », a fait savoir Alif Naaba.
L’importance des REMA pour le développement de l’industrie musicale n’est donc plus à démontrer à en croire le promoteur. Pour cette année, les réflexions vont s’articuler sur le thème: « La copie privée, moteur pour la création musicale en Afrique ». La copie privée explique Alif Naaba, c’est la taxe qui est prélevée chez les consommateurs de musique (via les clés USB, les véhicules, les téléphones, etc.) pour les redistribuer aux artistes. Ainsi, tous les professionnels de la musique du continent viendront à Ouagadougou, aux REMA, pour réfléchir sur la question de la copie privée.
Pour cette quatrième édition, le promoteur dit avoir innové. Au nombre des innovations, il a pu citer « la REMA welcome night » qui aura lieu au Goethe institut le 13 octobre à partir de 20h; une cérémonie d’ouverture ponctuée d’une remise de prix aux promoteurs de festivals ayant le modèle économique le plus réussi ainsi qu’aux producteurs qui se seront illustrés dans la promotion de leurs artistes; deux panels sur le thème des REMA; un workshop sur la valorisation digitale de la musique traditionnelle; une Keynote avec deux artistes et 10 showcases pour permettre la découverte et la production d’artistes émergents.
Les REMA sont une initiative de La Cour du Naaba portée sur les fonts baptismaux en 2018. Aujourd’hui l’activité grandit, consent le promoteur qui retient qu’au-delà de la professionnalisation des métiers de la musique en Afrique, « c’est tout un écosystème de l’industrie musicale qui s’est créée et qui est en train de grandir ». Il a ainsi invité le monde de la chaine musicale à venir profiter des Rencontres Musicales Africaines qui débuteront le 14 octobre pour prendre fin le 16 octobre coïncidant avec le Festival panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) dont la cérémonie d’ouverture est prévue pour le 16 octobre.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf