La deuxième édition du Festival International des Instruments et Danses Traditionnels de Ouagadougou (FITO) se tiendra du 24 au 26 mai 2024 au Musée National du Burkina Faso. C’est l’annonce faite par le Comité d’organisation au cours d’un point de presse ce jeudi 16 mai 2024. La Communauté Kal-Tamasheq est l’invitée de cette 2e édition qui est placée sous le patronage du ministre d’État, ministre en charge de la culture, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. 28 millions de FCFA de budget prévisionnel seront mobilisés pour cette deuxième édition du FITO.
Le Festival International des Instruments et Danses Traditionnels de Ouagadougou (FITO) constitue une scène privilégiée dédiée à la préservation, à la promotion et à la célébration des instruments et danses traditionnels du Burkina Faso et d’Afrique.
En effet, pour le Comité d’organisation, la culture est un instrument de paix, de cohésion sociale et de développement durable. Ainsi, les instruments de musique traditionnels parlent, communiquent, galvanisent, apaisent les cœurs, permettent à tous de regarder dans la même direction, pensent-ils. Le FITO joue ainsi, selon Dji Marc Koussoubé, un rôle crucial dans la sauvegarde du patrimoine culturel matériel et immatériel face à l’impact de la mondialisation. « De manière générale, le Festival International des Instruments et Danses Traditionnels à Ouagadougou vise à promouvoir, valoriser et sauvegarder les Instruments et Danses Traditionnels du Burkina et d’Afrique. Aussi, la tenue du FITO entend montrer la résilience des Burkinabè en cette période de crise sécuritaire et humanitaire », a expliqué Dji Marc Koussoubé.
« Diversité Culturelle et Unité Nationale », c’est le thème retenu pour cette deuxième édition. À en croire Dji Marc Koussoubé, « on ne peut pas parler de musique, de développement, sans la paix ». « Raison pour laquelle nous avions choisi ce thème. Diversité culturelle parce que le Burkina Faso regorge une multitude de communautés avec chacune sa particularité culturelle. C’est parce qu’on ne se connaît pas qu’il y a problème. Si on apprend à se connaître, à connaître la culture de l’autre, on apprendra à se pardonner et marcher ensemble », a-t-il justifié.
La particularité de cette édition est la participation de la Communauté Kal-Tamasheq en tant qu’invitée d’honneur. Cette communauté incarne, selon le Comité d’organisation (CO), la richesse de la diversité culturelle et musicale du continent africain en général et celle du Burkina en particulier. Elle possède, d’après le CO, des instruments tels que l’Imzad, le Tende et la Takamba qui résonnent avec l’histoire ancestrale, le paysage du Sahara et les défis quotidiens.
Durant ces trois jours, la deuxième édition du FITO, comprendra diverses activités telles que des prestations artistiques de différentes troupes de danses traditionnelles et instrumentistes du Burkina Faso, des expositions culturelles, des visites des différentes expositions du Musée National et celles du Musée de la Musique Georges Ouédraogo, des ateliers de formation et des conférences publiques.
Le Comité d’organisation du FITO a saisi l’occasion pour inviter toutes les communautés à venir au Musée National pour vivre aux rythmes des tambours, des flûtes, des balafons, des lunga, des cauris, des masques, de la parenté à plaisanterie, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. L’entrée au FITO est entièrement gratuite.
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Mathias Kam
Minute.bf