vendredi 13 décembre 2024
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Procès Sankara : Diendéré dit avoir livré des manettes d’argent à Rawlings après la mort de Sankara

Les accusés ont eu la parole pour leur mot de fin à l’issue des plaidoiries des différentes parties au procès Thomas Sankara et 12 autres, ce vendredi 25 mars 2022. Pour son passage devant le juge, Gilbert Diendéré a été long. Il a fait des révélations sur l’ancien président ghanéen feu Jerry Rawlings et bien d’autres personnes qui lui jettent l’anathème du fait qu’il est resté fidèle à Blaise Compaoré.

  « Ils ont bénéficié des largesses de la chute de Thomas Sankara », indique Gilbert Diéendéré à la barre en indexant certaines personnalités ou témoins qui, dit-il, lui en veulent du fait qu’il soit resté fidèle à Blaise Compaoré après la mort de Thomas Sankara. Ils traitent ces derniers « d’hypocrites et de lâches ».

L’accusé Gilbert Diendéré a mentionné qu’il aurait voulu que Mme Mariam Sankara soit là pour l’écouter ce soir, mais malheureusement à la pause elle n’est plus revenue dans la salle. Accusé d’avoir continué à servir Blaise Compaoré après le drame du 15 octobre, Gilbert Diendéré a rappelé que plusieurs témoins passés à la barre ou même ceux qui se disaient amis de Sankara ont bénéficié des largesses de sa chute.

« L’ex-président ghanéen, Jerry Rawlings, je m’occupais personnellement de lui quand il venait au Burkina Faso. Par deux fois, je me suis rendu au Ghana sur vol privé, pour lui remettre des manettes d’argent. Une fois il a eu à me dire de dire à Blaise Compaoré de songer à mettre de l’argent de côté pour usage après son départ du pouvoir, ce que lui et Thomas Sankara n’ont pas fait. Serge Théophile Balima, dans le premier gouvernement de Blaise en 1987, il a été nommé ministre de l’information et de la Culture, puis en 1989, ambassadeur du Burkina en France, pourtant il dit être l’un des derniers à avoir été avec Thomas Sankara. Même Michel Kafando, il a été 14 ans durant ambassadeur à l’ONU grâce à Blaise Compaoré (…) », a-t-il dit. Vrai ou faux? Difficile de le dire.

Sur le fait qu’il soit « serein dans ce procès, et sans compassion pour les victimes », le général a rappelé que la compassion n’est pas selon lui, venir pleurnicher à la barre comme l’ont fait certains témoins « malhonnêtes ». Dans sa conclusion, le général a eu une pensée pour les défunts et les familles des victimes. Il a rappelé son soutien indéfectible et tous ses encouragements à « ses camarades » qui luttent contre le terrorisme. 

« Monsieur le Président, jugez le lieutenant que j’étais en 1987 et les actes que j’ai ou pas posés dans cette affaire », a-t-il conclu.

Mathias Kam (Stagiaire)

Minute.bf

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